Moins de 60% de oui aurait été une vraie claque pour la classe politique qui, de l'extrême gauche à la droite, était favorable à la liaison Cornavin Eaux-Vives Annemasse. Avec 61,5%, la claque n'est pas passée loin. Genève aura donc un CEVA, dont le tracé, dessiné à la fin du XIXe siècle, ne dessert correctement ni l'hôpital, ni l'Université, ni les cités satellites, ni l'aéroport. Qu'importe, on construira un tunnel de trois cent mètres pour entrer à l'hôpital et on changera de train à Cornavin pour aller à Cointrin. Quant aux cités satellites, leurs habitants auront bientôt tous leur tram qui les convoiera au centre ville.
Le CEVA n'est pas cher, puisque, comme l'a affirmé Guy Mettan président du Grand Conseil lors du débat de la Tribune, les Genevois n'en supportent que 47% de la facture (sans compter les aménagements de surface à la charge des communes et du canton), le reste c'est Berne qui le finance. Pas sûr que l'augmentation de la facture de 50% entre 2002 et 2008, convaincra la Confédération de continuer à investir dans les trams. L'avenir le dira.

"J'invite l'ensemble du Grand Conseil et le futur Conseiller d'Etat en charge de l'amménagement à pas oublier Thônex, sinistrée par 40.000 véhicules pendulaires qui se croisent en plein centre urbain, dont 20.000 sur le seul axe nord-sud (Jussy/Puplinge/Pont-de-Sierne/Vessy/Carouge), axe qui ne sera JAMAIS bien desservi par les transports publics. Un tunnel depuis la route de Jussy vers l'avenue de Thônex est donc indispensable à moins de considérablement accélérer la réalisation de la traversée du lac et de son compélément indispensable, l'autoroute de contournement "est".