Après Vésenaz, un tunnel à Thônex ? (22/11/2009)
"J'invite l'ensemble du Grand Conseil et le futur Conseiller d'Etat en charge de l'amménagement à pas oublier Thônex, sinistrée par 40.000 véhicules pendulaires qui se croisent en plein centre urbain, dont 20.000 sur le seul axe nord-sud (Jussy/Puplinge/Pont-de-Sierne/Vessy/Carouge), axe qui ne sera JAMAIS bien desservi par les transports publics. Un tunnel depuis la route de Jussy vers l'avenue de Thônex est donc indispensable à moins de considérablement accélérer la réalisation de la traversée du lac et de son compélément indispensable, l'autoroute de contournement "est".
La requête est publiée ce matin par Ashwani Singh sur son blog Pour une Ville de Thônex ouverte et dynamique. Indien né à Londres, Ashwani Singh a prix racine à Thônex, où il est conseiller municipal libéral.
Je regrette pour ma part que la droite n'ait pas négocier avec les Verts l'abandon du tunnel de Vésenaz (et celui de Thônex) contre la traversée du lac. Le bras de fer stupide qui continue d'opposer les pro et les anti-bagnoles dans ce canton risque bien de priver Genève de l'un et de l'autre pour longtemps.
Ashwani Singh ajoute: "Selon les prévisions mêmes de la DGM, la première phase des Communaux d'Ambilly (horizon 15 ans) occasionnerait par ailleurs un trafic supplémentaires de 6000 véhicules par jour rien que sur cet axe."
Ce blog m'a rappelé un billet que j'avais publié en 2007 intitulé La rade en 2040. J'y proposais de relier le carrefour autoroutier d'Etrambières à la route de Jussy via un tunnel sous Ambilly, expliquant que si l'autoroute du lac devait se construire en 2040 comme le proposait déjà Robert Cramer, un tunnel sous Ambilly permettrait de désenclaver la rive gauche du lac.
On peut lire cette proposition ici que j'accompagnais d'une carte explicite.
PS: Dans la note du jour d'avant, le 18 juin 2007, intitulée Le CCA contre le CEVA, j'évoquais un plan B au CEVA qui n'a rien à voir avec le barreau sud et pourrait bien ressurgir au lendemain de la votation du 29 novembre.
09:50 | Lien permanent | Commentaires (22)
Commentaires
Sans oublier un tunnel sous Carouge pour décharger le Rondeau de Carouge où la circulation devient impossible.
Écrit par : Bertrand BUCHS | 22/11/2009
Pardonnez mon langage mais :
ALLLLÔ les gars vous en êtes où?
Un tunnel sous Thônex, un autre sous Bardonnex, un sous Carouge??? On va jusqu'où comme ça?? J'habite au centre-ville, là où l'on ne peut pas construire de tunnel et toutes ces infrastructures que vous appelez de vos voeux vont ramener encore plus de bagnoles sous nos fenêtres en ville alors qu'on n'en peut déjà plus!
La seule solution c'est :
REDUIRE LE TRAFIC.
Non pas l'enterrer ou le dévier mais bien le REDUIRE.
Et pour cela il y a trois axes :
1. Développement des transports publics en site propre intégral avec priorité absolue sur les feux automobiles (trams, CEVA, bus en campagne plus fréquents, etc.)
2. De meilleures pistes cyclables
3. Réduction MASSIVE des places de parking, à commencer par les places en surface au centre-ville.
Quoi qu'il arrive, faites-moi confiance : les écologistes sont suffisamment organisés, déterminés et puissants pour empêcher dorénavant et bloquer par tous les moyens tout projet nouveau d'infrastructure routière dans ce canton qui suffoque sous les bagnoles.
Écrit par : Sandro Minimo | 22/11/2009
Je ne suis de loin pas toujours (c'est un euphémisme) d'accord avec M. Mabut, mais sur ce coup-là je pense qu'il a raison.
Pour désengorger une localité périphérique (on parle pas du centre-ville là!), il y a deux possibilités. Soit on contourne, soit on passe dessous (j'appelerai cela la tranchée couverte, même si ce n'est pas le seul moyen, un tunnel pouvant parfois être envisagé).
Le choix entre les deux étant pris selon que l'axe à désengorger dans une localité est une pénétrante de la localité principale ou un axe perpendiculaire à celle-ci.
Si c'est une pénétrante, la tranchée couverte va désengorger la localité périphérique (si la tracé de la tranchée est adéquat). Soyons clair et sur ce point Sandro Minimo a raison: la tranchée couverte sur une pénétrante ne règle pas le problème de trafic du centre. S'il y avait des bouchons avant sur la pénétrante, il y en aura toujours après. Seuls les habitants du centre périphérique gagnent en qualité de vie car le bouchon ne sera plus dans la localité mais dessous (ou après).
A Genève, il y en a plusieurs des pénétrantes: la double pénétrante autoroute/route du Lac, la pénétrante route de Ferney, la pénétrantre route de Meyrin, la pénétrante route de Bernex, la pénétrante Bardonnex/route de Saint-Julien (double pénétrante), la pénétrante Moillesullaz/route de Chêne (et son double, la route de Malagnou à la fin de l'autoroute Blanche), la pénétrante Genève-Plage - Vésenaz (qui continue encore en se divisant, formant un Y dont le centre est Vésenaz).
Doublé de transports publics efficaces (qui permet d'aller plus vite au centre-ville que dans le bouchon), la tranchée couverte est alors une bonne solution pour la localité périphérique.
C'est ce qui se passe à Meyrin, au Grand-Saconnex (route des Nations en tranchée couverte dans quelques années, avec prolongation du tram). Dans une moindre mesure à Vésenaz (la tranchée ne couvre qu'une branche du Y pénétrant qui y passe et l'offre des TP n'est pas adéquate entre Vésenaz et Genève-Plage: mais ces deux points pourront être complétés dans le futur).
Mais, ce n'est pas le cas de l'axe Jussy - Puplinge - Thônex qui est un axe de contournement du centre ville.
Là, il faut une prolongation, en souterrain, de l'autoroute de contournement qui entre Bardonnex et Annemasse est l'autoroute Blanche. Exactement la propositin de J-F. Mabut.
Enfin l'axe Pinchat - Vessy - Veyrier est une pénétrante. Sa densification, prévue sur Vessy, permettra d'y faire passer un meilleur service de transports publics. Car c'est le problème des quartiers villas: leur desserte en transport publics est très coûteuse car la densité y est insuffisante pour assurer au moins 50% d'auto-financement des coûts variables. Une solution est de densifier une partie de ces zones: c'est le cas avec le plateau de Vessy, qui est le début de la densification de Veyrier. Un axe fort de TP (trolley) entre le rondeau de Carouge et la gare RER de Veyrier (au pas de l'échelle) pourra alors (à terme) être envisagé.
A noter qu'avec le projet MICA un trolleybus est envisagé entre la route de Malagnou, la zone MICA et la gare d'Annemasse (qui avec les travaux CEVA deviendra accessible aux utilisateurs des deux côtés et les usagers suisses du RER pourront y être rabattus), autre alternative pour les habitants de Thônex à l'utilisation de la pénétrante (pour le trafic de transit, la prolongation de l'autoroute prônée par JF Mabut règlera le problème). La proximité entre ce prolongement et la gare d'Annemasse est d'ailleurs intéressante en terme de plateforme d'échange pour désengorger les pénétrantes.
A noter également que ce prolongement d'autoroute est indépendant de la traversée de la rade autoroutière mais parfaitement complémentaire.
Pour le centre-ville, c'est par contre une autre histoire: tout ceci n'améliorera que la qualité de vie des habitants de Thônex et autres centres périphériques mais n'aura (quasiment car l'augmentation de la capacité sera utilisée par les besoins accrus en mobilité dues à la densification) aucune incidence sur le centre-ville qui restera saturé.
Écrit par : teoli | 22/11/2009
Pour votre info : extrait "copié/collé" du PV du Conseil municipal de Thônex du 23 juin dernier.
13.2. Problèmes de circulation
M. Marcet : j’ai appris que sur le plateau de Vessy, la commune de
Veyrier envisage, dans le cadre d’un projet immobilier, de mettre en
place des zones 30km/h. et dévier la circulation en direction de Thônex !
Nous connaissons déjà une situation qui s’est fortement détériorée par la
mise en place de nouveaux aménagements, nous savons également
qu’elle va se détériorer encore plus avec le projet MICA. Le Conseil
administratif se doit d’évaluer la situation future de la circulation sur
notre commune car vous savez très bien que la direction générale de la
mobilité ne fera que ce qu’elle a envie de faire et nous devons défendre
les intérêts de notre commune.
. M. Decrey : en matière de circulation, nous avons bien une vision
de 15 à 20 ans. Le problème, comme vous l’avez souligné, est que
nous avons en face de nous la DGM qui a une vision à court terme
soit sur une année. Si le projet MICA est aujourd’hui freiné c’est dû
au fait que nous n’allons connaître le projet de route de
contournement que le 8 juillet, alors que le plan localisé de
quartier est quasiment terminé. Cela démontre la manière dont
l’Etat travaille.
M. Marcet : cela prouve que nous devons absolument montrer notre
détermination face aux représentants de la DGM afin que notre commune
ne se trouve pas totalement engorgée car les problèmes de circulation
auront été mal maîtrisés.
PS :
Quand je lis Monsieur Sandro Minimo, plus précisément son dernier passage :
"...
Quoi qu'il arrive, faites-moi confiance : les écologistes sont suffisamment organisés, déterminés et puissants pour empêcher dorénavant et bloquer par tous les moyens tout projet nouveau d'infrastructure routière dans ce canton qui suffoque sous les bagnoles.
..."
je me dis que l'intégrisme religieux de sinistre mémoire (en fait toujours présent, mais plus discret) a fait de sérieuses émules ... soit les actuels écolos/intégristes qui aujourd'hui veulent tous nous faire aller à pied, en vélo, en transports publics et finalement dans le CEVA, avant de tenter d'atteindre leur but de toujours, à savoir éradiquer la bagnole par tous les moyens possibles. Ils sont très malins, ils créent le chaos dans le domaine de la circulation/mobilité, puis utilisent ledit chaos (voir leurs affiches pour le CEVA) pour ensuite faire passer (en fait imposer) leurs dogmes.
Écrit par : Claude Marcet | 22/11/2009
Ce qui risque d'arriver avec l'opposition des Verts à toute nouvelle infrastructure routière (à commencer par la traversée souterraine de Vésenaz), c'est que dorénavant la majorité du Grand Conseil (à défaut la population par le lancement de référendums) refuse aussi la poursuite du développement du réseau des transports publics.
Pendant que nous y sommes, puisque les écologistes réclament l'application du pollueur/payeur, ne faut-il pas envoyer une facture aux TPG ? Puisque nous sommes obligés de créer des voies de bus/tram qui leur soient réservés, il serait juste qu'ils en paient la facture ! Ou à défaut, que les automobilistes puissent les utiliser aussi, puisqu'ils paient, eux, des impôts sans être subventionnés ! Proposition volontairement polémique, mais qui mériterait d'être étudiée si tant le CEVA que la traversée de Vésenaz ne sont pas acceptés le 29 novembre.
Un fervent de la complémentarité des transports, qui regrette que la Constitution ne soit pas correctement appliquée !
Écrit par : Roger BOUVIER | 22/11/2009
Ce qui est merveilleux avec les défenseurs de la bagnole c'est qu'ils considèrent toujours que leur quartier/village/rue est "sinistrée" par les bagnoles, mais ne font jamais le pas de souhaiter la seule solution durable : diminuer le nombre de voitures!
La démonstration de teoll est éloquente, elle montre bien l'idéologie folle dans laquelle sont engoncés les défenseurs du tout-bagnole à courte vue. Une route est saturée? Vite, élargissons-la ou creusons un tunnel! Mais au final, tout ce trafic aboutit bien quelque part, en l'occurrence dans un centre-ville qui est déjà complètement bouché, pollué et plein de nuisances liées au trafic. Alors nous refuserons tout nouveau projet de ce type qui ne fait que déplacer, enterrer ou décaler le problème.
Et Mr Marcet, OUI, OUI et OUI, il est évident que l'avenir est aux TP et à la mobilité douce. Il faudra changer vos habitudes! Mais vous verrez on s'y fait vite et on est bien mieux à lire dans un bus qu'à pester dans les bouchons.
Écrit par : Sandro Minimo | 22/11/2009
Pourquoi toujours s'en prendre aux voitures?
Le problème n'est pas les voitures mais les frontaliers.
Supprimons les frontaliers, la circulation sera à nouveau fluide comme autrefois, un période génial où il faisait bon vivre à Genève, où il y avait des frontaliers en nombre raisonnable.
Genève se meurt et tout le monde sera perdant ou presque.
Écrit par : anticeva | 22/11/2009
Ahah. De mieux en mieux. On ne veut pas s'en prendre à la sacro-sainte bagnole alors il faut pour les uns construire des tunnels pour ne pas les voir devant chez soi, et pour d'autres construire des murs pour les empêcher de rentrer dans le canton.
Heureusement que la jeune génération est un peu moins bête et commence à comprendre que passer son permis n'est pas forcément si indispensable, que le vélo est un bon mode de déplacement au quotidien et que posséder une bagnole n'est pas l'accomplissement de l'homme. J'en veux pour preuve le nombre de jeunes sans permis qui augmente fortement ainsi que le taux de motorisation qui baisse en ville...
Écrit par : Sandro Minimo | 22/11/2009
>Un fervent de la complémentarité des transports, qui regrette que la
>Constitution ne soit pas correctement appliquée !
Sur ce point on est d'accord : la complémentarité n'est pas appliquée! Car la complémentarité c'est des routes avec des transports publics en site propre, des pistes cyclables, des trottoirs ET une voie automobile dans chaque sens. Comme la route des Acacias, par exemple. Et c'est malheureusement encore trop rarement une réalité puisque partout la bagnole domine encore.
Écrit par : Sandro Minimo | 22/11/2009
Je rajouterai une chose : de toute façon la dynamique est enclenchée. Nous devons réduire massivement nos émissions de CO2 et le pétrole va venir à manquer. Et ce ne sont pas les 3.25% de voitures électriques prévues pour 2025 qui nous y aideront, surtout si on les alimente avec des centrales à gaz.
À partir de là, soit on regarde enfin la réalité en face et on fait tout pour diminuer MASSIVEMENT le nombre de voitures en circulation (et donc notre dépendance à ce mode de transport aberrant), soit on fait semblant de ne rien voir et on fonce dans le mur.
À vous de choisir!
Écrit par : Sandro Minimo | 22/11/2009
Euh, aux deux "combattants": la Constitution genevoise ne garantit *que* le libre-choix du moyen de transport, mais pas leur rapidité.
En d'autres termes:
- elle garantit la non-instauration de péages ou d'interdictions ciblées de circuler en transports individuels (du genre interdire aux pendulaires ou frontaliers d'entrer ou d'interdire aux habitants d'un quartier ou d'un village d'aller en voiture dans un autre).
- elle force à organiser un réseau de transports publics reliant chaque habitation à 300 m (bus) ou 500 m (tram/RER), ou d'y organiser un service de TP à la demande pour compenser.
Et *rien* d'autre, ni obligation de lutter contre les bouchons, ni créer des pistes cyclables, ni faire du 4x25%, etc.
Il serait bien que les pro-transports publics et pro-voiture arrêtent de se plaindre que la Constitution n'est pas respectée en leur défaveur.
Écrit par : teoli | 22/11/2009
Comme le dit si justement Teoli, la Constitution oblige les parlementaires à faire en sorte que ceux qui veulent se déplacer aient le libre-choix de leur moyen de mobilité. Personnellement, j'habite dans une commune suburbaine et n'ai pas le permis : je me déplace donc très facilement avec le bus. Pourtant, je sais être un privilégié ! Je milite donc pour que les automobilistes puissent néanmoins accéder plus ou moins facilement au centre-ville (c'est-à-dire pour ceux qui ont l'obligation de s'y rendre en voiture, qu'ils puissent s'y garer facilement !) par la création de parking souterrains, ce qui permettrait de créer des zones piétonnes soit dit en passant. Dans le même temps, je souhaite un meilleur réseau de TP dans la périphérie. Trouvez-vous normal que pour aller d'Hermance à Thônex, on soit "obligé" de faire le détour par Rive, de la même manière que pour se rendre de Collex à Satigny, on passe par Cornavin. Certes, il n'y a sûrement peu de gens intéressés, mais elles sont à l'heure actuelle condamnées à prendre leur voiture.
Quant au CEVA, c'est un système qui désengorgera les routes en diminuant l'emprise des tramways sur la chaussée (d'où l'avantage du train !) et en desservant toutefois les quartiers les plus urbanisés de la rive gauche. Contrairement à l'utopique projet des anti-CEVA, qui prévoient d'arracher les rails de la Micheline (écartement : 1.435 m) pour les remplacer par des rails à l'écartement métrique des trams (à quel coût ?) et de desservir de la zone agricole... Dès lors, bien sûr que je soutiens à 100% le CEVA !
Écrit par : Roger BOUVIER | 22/11/2009
Le seul point qu'il ne faudrait pas oublier, après lecture de ce qui précède, c'est que les voies de circulation pour le trafic dit privé ont été réduites de manière volontairement (je dis bien volontairement) drastique au seul profit des transports publics, alors même que le nombre des véhicules privés augmentait (initialement deux voies, puis plus qu'une en de nombreux endroits) Cherchez l'erreur ... alors même que les taxes prélevées sur les véhicules motorisés privés n'ont pas été réduites. Il n'y a donc pas de choix du moyen de transport, mais volonté évidente de réduire ce choix au seul profit des transports publics. J'ai d'ailleurs reçu un jour la réponse suivante d'un fonctionnaire rose-vert quelque peu écolo-intégriste, très exactement au fond : ce concept (nota : le choix du moyen de transport) est totalement dépassé, il ne peut plus désormais être question d'un libre choix offert du moyen de transport. Il va sans dire que la discussion s'est arrêtée là.
Une réaction intelligente des politiques de ce canton (je reconnais, qu'il y a un léger petit problème à ce niveau) si véritablement ils voulaient augmenter l'offre des transports publics sans réduire les voies de circulation pour le trafic dit privé aurait été de prévoir un métro léger (sous-sol et hors-sol), ce qui aurait déjà pu être envisagé dans les années 80 lors des travaux de la gaine technique dans les Rues-Basses (je rappelle que l'accélérateur du CERN c'est un tunnel de quelque 40km construit en sous-sol, sans nul problème, et d'une envergure suffisante pour un métro léger) et nous aurions actuellement un métro léger d'Annemasse à St-Julien en passant par Bel-Air (je rappelle ici les nombreux travaux sur la ligne du 12 durant ces vingt dernières années avec les conséquences que l'on connaît en matière de réduction probablement voulue de la mobilité du trafic privé sur cet axe) avec des connexions à Bel-Air allant vers St-Genis et la Place des Nations, etc, c'est-à-dire sans créer le "bordel" imaginé par nos cerveaux politiques, "bordel" (en constante augmentation il faut le préciser) tel que l'on peut malheureusement le vivre tous les jours à Genève. De plus, le projet du CEVA, qui ne servira à rien (si ce n'est que remplir les poches de certains), mais qui va nous coûter un saladier à nous contribuables, n'aurait ainsi pas quitté les profondeurs des tiroirs de certains "experts" en mobilité.
Le problème, et il faut l'affirmer haut et fort, c'est que certains écolos/intégristes (dont certains sont au pouvoir) veulent éradiquer la voiture (il suffit de lire Sandro Minimo pour s'en convaincre) et il est donc évident que cette solution intelligente d'un métro léger à Genève ne pouvait leur convenir.
Je précise encore que des entreprises venant faire des travaux en urgence en Ville peuvent devoir désormais payer CHF 40,-- d'amende si elles laissent leur/s camionnette/s", avec pourtant tout le matériel professionnel à bord, plus d'un quart d'heure sur une place de parc (authentique, preuve à l'appui si nécessaire). Cherchez ici aussi l'erreur devant tant de bêtise politicienne ...
Il faut donc être clair, l'objectif de certains est de réduire, voire éradiquer le trafic automobile, voire tout simplement motorisé (on va revenir au char tiré par un cheval) et tous les moyens leur sont bons.
Je finirai en précisant que je me rends chaque année une à deux fois à Madrid à titre professionnel. Dans cette ville de quelque 5/6 millions d'habitants on roule. De l'aéroport de Madrid (à l'extérieur de la ville) au centre ville sur la Castillane, pour ceux qui connaissent la ville, la voiture privée qui m'attend met quelque 20 minutes, par contre, au retour, pour rentrer chez moi à Thônex depuis Cointrin cela peut prendre quelque 45 minutes. Il est vrai qu'à Madrid, il y a un métro, des transports publics en surface, deux autoroutes de contournement, des voies rapides en sous-sol (avec des feux !!), dont l'une a encore été construite dernièrement pour atteindre le centre depuis la périphérie. Et à Genève que fait-on si ce n'est qu'"emmerder" par tous les moyens possibles (excusez ce mot grossier, mais il n'y en a pas d'autre) ceux qui osent encore prétendre qu'ils ont besoin d'un moyen de transport privé, notamment pour exercer leurs activités professionnelles, comme c'est le cas en ce qui me concerne (je me suis rabattu sur le scooter depuis plus de vingt ans (entre 9 et 12 mille km par année à titre professionnel, uniquement en ville), lorsque les conditions de circulation à Genève ont commencé à se dégrader, dégradation qui n'a fait qu'empirer, malheureusement. J'ose donc prétendre, par expériences vécues, qu'à Genève la gestion de la ciculation/mobilité est le fait d'incapables politiquement embrigadés par certains écolos/intégristes.
Écrit par : Claude Marcet | 22/11/2009
Autrement dit, une politique de transports innovante, ce serait de créer des lignes de TP circulaires qui éviteraient le centre-ville, à l'exemple des lignes S (Bernex - Satigny) ou 34 (Veyrier - Chevrier), et des voies routières qui évitent aux pendulaires le transit par l'hyper-centre s'ils n'y travaillent pas ! Plus largement, toute proposition visant à désengorger les centres de vill(ag)es méritent, selon moi, d'avoir une majorité de soutien !
Écrit par : Roger BOUVIER | 22/11/2009
M. Marcet, on peut regretter ou non la diminution du nombre de voies de circulation mais lorsque vous écrivez " Il n'y a donc pas de choix du moyen de transport, mais volonté évidente de réduire ce choix au seul profit des transports publics" vous vous trompez.
La Constitution ne dit pas que là où il y a 2 voies de circulation il ne faut pas les diminuer.
Affirmer que c'est le cas, c'est se tromper, ou mentir lorsqu'on le sait. Si vous désirez ne plus pouvoir diminuer le nombre de voies de circulation automobiles sur n'importe quel axe, il vous faut proposer une modification de la Constitution.
De même, lorsque Sandro Minimo affirme qu'il faut, pour respecter le même article, que toute chaussée soit partagée par le même nombre de voies piétonnières, cycliste, transports collectifs et automobiles, il se trompe (et ment s'il le sait). Là aussi, s'il désire cela, il lui faut proposer une modification de la Constitution.
C'est en ne voulant pas comprendre cela que vous avez l'impression que le gouvernement vous trompe: il ne fait qu'appliquer sa politique (vous pouvez être d'accord ou non avec celle-ci, c'est à cela que servent les élections) dans la marge de manoeuvre que lui donne la Constitution.
Ainsi il peut réduire le nombre de voie de circulation ou supprimer des places de parc (selon cet article, d'autres peuvent le limiter), il ne peut instaurer des péages ou interdire les véhicules frontaliers ou de rendre le co-voiturage obligatoire. Pour cela il lui faudrait abroger cet article au préalable.
Le fait d'être dans un bouchon ne signifie pas ne pas avoir le libre-choix, seulement de pouvoir le faire plus lentement.
Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problèmes pour le trafic privé ou professionnels, juste qu'il faut arrêter d'invoquer la Constitution pour ronchonner. Ce n'est pas juste et encore moins constructif.
Proposez des éléments concrets (et réalistes): il y a des places livraisons (en nombre insuffisant, mais il y a sur certaines rues des tolérances comme de pouvoir se parquer à cheval sur le trottoir et même sur certaines lignes bus - la ligne aérienne de trolley est parfois décalée à dessein pour cela), mais effectivement quid des places "interventions urgentes" qui durent quelques heures. Comment distinguer l'intervention urgente du squatteur de place livraisons? Demandez à vos députés, à vos élus préférés, à votre association professionnelle d'intervenir en faveur de ces éléments concrets.
Écrit par : teoli | 22/11/2009
Ce débat tourne en rond car personne (sauf moi) n'évoque les limites physiques qui, au niveau planétaire, nous empêcheront QUOI QU'ON SOUHAITE de continuer à rouler tous en bagnole autant qu'aujourd'hui. Ce n'est pas une question idéologique ou un "dogme" quelconque, c'est la réalité des ressources planétaires qui rendra impossible à l'avenir de continuer à gaspiller autant d'énergie pour se déplacer. À moins qu'on ne souhaite s'engager dans des guerres barbares pour les ressources. Ce qui, de toute façon, ne durera qu'un temps.
Au niveau local, il existe aussi des limites physiques (bruit, pollution, largeur des routes) qui nous empêchent de faire ce qu'on veut. Dans ce cadre, le "libre choix", s'il s'agit du libre choix de prendre sa voiture, est effectivement une bêtise absolue. La constituante va d'ailleurs réécrire cet article et personne ne défend de maintenir l'article tel qu'il est actuellement car il n'est qu'un fantasme d'automobiliste totalement déconnecté de la réalité. Les routes ne sont pas extensibles à l'infini!
Reste que pour l'instant c'est cet article absurde qui s'applique. Et le libre-choix du mode de transport est toujours entendu du point de vue de l'automobiliste. En tant que cycliste, je peux clairement dire que je risque fréquemment ma vie sur la route, notamment lorsque j'ai un enfant avec moi sur mon vélo ou dans une charrette. Peut-on vraiment parler de "libre-choix" lorsque ma vie est en danger lorsque je circule?
Autre chose Teoli : "la complémentarité des modes de transport" telle qu'évoquée par ce fameux article est un concept bien flou s'il n'est pas mis en pratique. Or, comment mettre en place la complémentarité si ce n'est par la répartition à peu près équitable de la voirie entre les différents modes de transport?? Une route qui n'a pas de piste cyclable n'assure pas la "complémentarité". Une route où le tram est bloqué derrière les voitures (car il n'est pas en site propre) n'assure pas non plus la "complémentarité".
Tout ceci est donc bien trop fumeux et trop vague pour être réaliste.
Ce qu'on doit prendre en compte ce sont les faits suivants :
1- nous sommes nombreux sur un petit territoire et avons besoin de nombreux déplacements de personnes
2- la planète et ses ressources nous limitent nécessairement dans nos émissions de CO2, notre consommation de pétrole, etc. --> de plus, les rues ont une largeur définie qu'on ne peut pas changer
Conclusion : il faut utiliser les modes de transport les plus efficaces, les moins gourmands en énergie et en espace. Exit donc la voiture du centre-ville.
Écrit par : Sandro Minimo | 22/11/2009
Le besoin fondamental de mobilité individuelle a déjà été largement traité dans mon blog et notamment mon post
http://unegeneveouvertedynamiqueetoptimiste.blog.tdg.ch/archive/2009/09/17/au-secours-je-defends-l-automobile.html
...ainsi que par d'autres, je n'y reviendrai donc pas. Par contre je commence à en avoir assez de ces arguments anti-CO2 de Sandro Minimo et de ses frères spirituels: en 2020, 2030 ou 2040, les voitures seront hybrides, propuleés par le gaz naturel comprimé, l'électricité, l'hydrogène ou entre chose encore, mais elles seront encore bien là et elles auront besoin de routes sur lesquelles la circulation sera fluide, ainsi que de parkings.
Quant aux Ayatollahs et autres Talibans verts, envoyons-les en Afghanistan.
Écrit par : Ashwani Singh | 23/11/2009
Malheureusement les limites physiques n'ont aucune influence sur l'interprétation d'un article de la Constitution. Ce n'est pas parce que la politique actuelle n'est pas durable que le sens de l'article change.
Ce n'est pas parce que la Constituante va le changer qu'on peut l'interpréter différement maintenant.
Le jour où il sera changé, là oui. D'ici là, aucun bord ne peut l'instrumentaliser pour sa chapelle, quelle qu'elle soit.
Maintenant concernant les énergies fossiles, je suis très pessimiste: du fait de leur faible coût actuel, de leur praticité et de l'absence d'ersatz, on va les utiliser quasiment jusqu'à la dernière goutte (pour le pétrole) au dernier gramme (pour le charbon). Tant pis pour le réchauffement, tant pis pour les coûts externes dû au changement climatique. Ceux qui ne seront pas prêt pour l'après-pétrole se battront encore entre eux pour ces gouttes, ceux qui seront prêts leur vendront des armes et reconstruiront leurs pays ensuite.
C'est pourquoi dès que la crise actuelle sera passée, l'inflation des matières premières va reprendre - elle a déjà repris! - car les spéculateurs sont convaincus que l'on est proche du "Peak Oil". Rouler en voiture thermique ou se chauffer au mazout sera un luxe dans 15 ans. Mais il y en aura autant qu'aujourd'hui.
Je sais je suis pessimiste.
Maintenant le réseau routier, qu'on l'utilise pour des voitures ou des bus, doit être cohérent. Des pénétrantes et des contournements pour le structurer. En souterrain pour les traversées de villages devenus centres périphériques. Priorité aux transports publics et une voie de circulation pour les voitures. Car une voie de circulation sur chaque pénétrante est suffisante, à condition que le contournement permette d'atteindre chaque pénétrante! Plus est inutile car le centre ville ne peut absorber plus de voitures en provenance de chaque pénétrante...
Ce n'est pas le cas aujourd'hui: je suis à Bernex et je veux aller à Hermance, je passe par le centre-ville (bon moi, en Transports Publics, mais en voiture aussi parce que ce soit à travers Champel, Chêne, Thônex ou Annemasse, je n'ai pas le choix que de traverser la (une) ville pour y aller)...
Et dans 10 ans ce sera la même chose. Cela coûtera (beaucoup) plus cher en essence, mais cela n'aura pas changé. D'où l'intérêt de boucler le contournement et d'enterrer les voitures des pénétrantes sous les centres périphériques. Bien sûr cela ne supprimera aucun bouchon, cela les déplacera c'est tout. Il faut donc aussi proposer une alternative aux voitures en leur donnant leur coût réel (pas de parkings gratuits) et en développant massivement les TP (CEVA, RER-Nord, trams) en les favorisants: sites propres (voies bus/tram), feu prioritaire, P+R près des gares, bus de rabattement. On le voit: Nyon: 50%, La Côte 50%. La part modale des TP est corrélée à leur efficacité.
Quant à interdire la voiture, il n'y a pas de volonté populaire. Y rêver, c'est une chose, faire de l'obstruction systématique en représaille c'est un peu puéril.
Écrit par : teoli | 23/11/2009
Malgré tous les efforts, le transport public genevois n'est pas optimal car effectivement le flux des voitures frontalières et genevoises ne diminue pas et l'empêche d'être efficace, rapide et cadencé. Beaucoup de personnes rentrent en ville, parquent leurs voitures (inutilisées pendant le temps de travail) en louant des parkings ou en sous-louant des parkings aux habitants de Genève. Pourquoi ? Parce que nous n'avons pas développé avec la France de système ferroviaire transfrontalier, efficace, régulier qui inciteraient les conducteurs disséminés sur l'Ain, La Haute-Savoie mais aussi Vaud de se passer de leurs véhicules.
Écrit par : demain | 23/11/2009
train.ceva.
tram-vesenaz-corsier-douvaune/-cinture-/rt-malagnon-sous moulin/carouge-st julien gare/rive-vryrier
vezena-collange-aniera.hermance(touge-douvain)
Écrit par : CIANA | 24/04/2012
train.ceva.
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vezena-collange-aniera.hermance(touge-douvain)
Écrit par : CIANA | 24/04/2012
C'est fou le nombre de pépites qu'on peut dénicher sur Internet ! Oui, l'auteur de l'article à 1000 fois raison ! Ceux qui dévient la discussion sur le sujet pro/anti-bagnoles n'ont rien compris et sont là pour faire diversion ou pour troller. Je leur propose de militer dans ce cas pour le démantèlement de l'axe Cointrin / douane de Bardonnex, parce que les espaces agricoles c'est important aussi, mode ironie on.
On parle ici d'axe routier peri-urbain ceinturant la ville comme il y en a dans toutes les villes normales, sauf chez nous. Bon c'est vrai que la position du lac n'aide pas. Mais il faudrait au minimum rapprocher Thônex de Cointrin/Versoix, et si ce n'est pas possible, rapprocher Thônex de La Praille, enfin des autoroutes quoi.
Écrit par : Paul Myers | 22/04/2015