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Politique - Page 38

  • Attentats, la peur est mauvaise conseillère

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    etat islamique.jpgNous ne sommes pas en guerre ou alors cette guerre a commencé en août 2014 et ce ne sont pas les attentats de Paris qui l'on déclenchée.

    Il se trouve qu'une coalition de vingt-deux Etats, sans la bénédiction de l'ONU, dont la France fait partie, tente de réduire l'action jugée illégitime d'une... (qu'est-ce qu'est Daech au fait: un Etat, une guérilla, des révolutionnaires, des bandits, des conquérants, une force, un peuple en armes, "une organisation militaire, politique et terroriste, d'idéologie salafiste djihadiste", comme le décrit Wikipedia?...) une organisation donc.

    L'Etat islamique s'est constitué en 2006 et 2012, après avoir avalé, suivant un plan terroriste, les dépouilles sunnites de deux Etats gouvernés par des chiites,  la moitié de la Syrie et un gros tiers de l'Irak, de part et d'autre d'une frontière dessinée par la France et la Grande-Bretagne il y aura 100 ans le 16 mai 2016, aux termes des accords de Sykes-Picot. Frontière qui jusqu'à l'émergence de l'EI a été considérée comme légitime aux yeux des nations concernées et des Nations Unies. Elle a volé en éclat. Il faut s'en souvenir, même si c'est un peu plus compliqué.

    D'une précédente guerre, celle d'Irak, un autre Etat est né, jugé légitime, celui-là, par les Européens, mais pas par ses voisins: le Kurdistan (irakien). Où s'arrêtera la décomposition des Etats nés après la première et la seconde guerre mondiale (la Syrie est née en 1946)?

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  • Fédérales 2015: les limites du débat démocratique

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    image.jpegQui a gagné le débat de la Tribune?

    Le duo rose-vert sortant, Maury Pasquier-Cramer, qui semblait fatigué autant l'un que l'autre,  tous les deux sont restés assis, presque avachis sur leur chaise devant un amphithéâtre au deux tiers plein.

    Le candidat PLR Genecand, cible des deux autres bords, qui a joué une (trop) fine partition centrale et pédagogique?

    Ou les deux trublions des partis de la fermeture, des "y en n'a point comme nous" et des "nous allons faire entendre à Bruxelles et aux potentats de par le monde de quel bois on se chauffe", j'ai nommé le fielleux Nidegger et le démagogue Stauffer.

    Match nul? Démonstration que le débat démocratique est un art redoutable.

    Mais quand donc les professeurs en science politique nombreux de l'Universté qui nous accueillait deviendront-ils des ingénieurs capables d'offrif à la démocratie des outils efficaces?

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  • EWS: veni vidi vici

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    image.jpegElle a bien servi le pays. Elle n'a pas reculé quand il s'est agi le 12 décembre 2007 d'affronter son ex-président, Christoph Blocher, et de le sortir du Conseil fédéral. Était-elle effrontée la grande dame des Grisons?

    Elle n'a pas reculé, deux législatures plus tard, après avoir tenu les Finances publiques dans la tempête de multiples crises: bancaires (UBS, Swiss Leak), fiscales (forfaits fiscaux, imposition des multinationales étrangères), monétaires (euro, franc fort, indépendance de la BNS), financière (pensions des Suisses, péréquation). Elle a su tirer les lecons d'un vote populaire qui favorise son ancien parti, fruit trop mûr d'une évolution de la société (la peur des braves gens), dont elle n'est en rien responsable. 

    Il faut savoir quitter le pouvoir à temps, a-t-elle dit (pensait-elle à sa collègue Leuthard?), sans s'exprimer une seule fois en français. Je suis encore en pleine forme, nullement amère ni déçue. Les choses sont ainsi. Je regarde l'avenir. Nous avons abattu pas mal de travail ces huit dernières années.

    Comme si les élections fédérales du 18 octobre n'avaient pas eu d'incidences sur son choix ou parce qu'elle en connaissait l'issue depuis des mois. Comme tout le monde.

    Le départ d'Eveline Widmer-Schlumpf mérite le plus grand respect. Les politiciens qui croient devoir durer peuvent en tirer une leçon. Chapeau bas Madame!

    Ce départ ouvre la voie à un deuxième siège UDC au Conseil fédéral. Cette partie du peuple qui a peur mérite d'être respectée. Elle défend ses droits comme la gauche défend les droits des travailleurs. La Suisse et l'Europe ont besoin de dirigeants capables d'inspirer confiance et de réduire cette peur qui pourrit le vivre ensemble.