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Politique - Page 163

  • La vérité? sur le CEVA

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    Sur fond de tournesols (comme la girouette suit le vent, le tournesol suit le soleil) les pro CEVA sortent la grosse artillerie: laveritesurceva, un site internet et une pleine page de pub dans Tout l’immobilier. Tout ça pour asséner de soi-disant vérités qui sont autant de vrais mensonges. Deux exemples

     

    «CEVA est inscrit depuis la fin du 19e siècle dans l’histoire de Genève. En effet l’inauguration de la ligne Annemasse - Eaux-Vives remonte à 1888. En 1912, une convention engage la Confédération, le canton de Genève et les CFF à réaliser le raccordement de Cornavin aux Eaux-Vives. Les aléas de l’histoire du 20e siècle empêche la réalisation dans les temps de cette liaison. En 1941, commence la construction du tronçon Cornavin – La Praille. Il faudra attendre l’an 2000 pour que le dernier tronçon de CEVA se réalise. Un siècle plus tard, le tracé reste toujours pertinent. Comme tout RER, il traverse le centre-ville pour rayonner dans tout le bassin genevois. Il s’articule autour de pôles multimodaux et de zone en cours de requalification comme la Praille et les Eaux-Vives qui deviendront de nouveaux quartiers urbanisés avec des logements et des activités. En outre ces quelques kilomètres de liaison entre la Praille et les Eaux-Vives seront réalisés presque entièrement en souterrain afin de combiner discrétion et efficacité.

     

    Ainsi ce qui était vérité en 1888 et 1912 devrait l’être en 2007 ? Les "aléas de l’histoire" ont bon dos. En fait, jamais les raisons de construire la liaison La Praille Eaux-Vives ne se sont imposées. Un siècle est passé et le tracé resterait pertinent ? Quel aveuglement! Uniquement motivé par les sous de Berne?

     

    Le barreau sud reliant la Praille au pied du Salève drainerait davantage de population, de Vallery à Cluse vers le centre ville que le CEVA. Et pour bien moins cher. Plus ambitieux, mais ce mot est banni du discours politique genevois, le projet d’une traversée de la rade ferroviaire et autoroutière apparaît aujourd’hui comme le seul capable de répondre au défi de mobilité du XXIe siècle.

     

    Quand au second argument (citation ci-dessous), il démontre à l’évidence qu’il n’y a pas besoin de dépenser 1,5 milliard (pour creuser le CEVA, facture qu’il faudra bien doubler pour réhabiliter le réseau ferré de la Haute-Savoie) pour construire la ville en ville. Les habitants de la gare des Eaux-Vives qui travailleront en ville n’auront que faire du CEVA. Et ceux qui travailleront dans les zones d’activités du canton non plus sauf évidemment celle de la Praille.

    Efficace, utile le CEVA? Pas un chiffre pour nous le démontrer. Nous sommes désinformer ? Oui, mais qui désinforme ?

     

    Dans le quartier des Eaux-Vives, 4,4 hectares seront aménagés. A la Praille 10 hectares vont permettre la création de logements et d’activités. A Chêne-Bourg, autour de la gare, 3 hectares offrent également de nouvelles possibilités d’aménagement. La gare d’Annemasse, elle aussi, fait l’objet d’une importante réflexion urbaine qui s’inscrit dans le rayonnement de CEVA. Le projet Etoile d’Annemasse prévoit l’aménagement d’une quinzaine d’hectares de friches. Ces friches ferroviaires qui vont être urbanisées permettent de rendre de l’espace au territoire genevois. CEVA les rend accessibles efficacement en combinant un RER avec les autres modes de déplacement, comme des P+R, des boucles de trams, des bus, des parcs pour les deux roues ou des cheminements piétonniers.

     

  • On vote pour beurre dans 22 communes

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    Robert Hensler, n'a qu'un message au terme de l'interview que notre chancelier d'Etat accorde à son journal frappé de l'écusson de la République (La FAO): "Allez voter!".  Sage précepte à 15 jours de l'échéance électorale du 29 avril. Sauf que les jeux sont faits dans 22 communes où ne concourent pas plus de candidats que les trois sièges de l'Exécutif (sauf en Ville où le pouvoir se divise en cinq). Certes les petites communes ont depuis toujours réglé leurs affaires de succession dans les arrière-salles de bistrot, la sortie du culte ou de la messe le dimanche matin ne rythmant plus depuis belle lurette les palabres communales.

    Selon notre décompte, l'élection comptera pour beurre dans 22 communes. Un record sans doute. Dans les communes à Conseil administratif, les dés sont jetés à Collonge-Bellerive, Cologny et à Satigny. A moins, dans cet ancien fief radical libéral, qui passe au système à Conseil administratif avec des candidats tout neufs, qu'une cabale ne saborde l'un des trois candidats de la liste de l'Entente au profit de l'outsider alternatif.

    Dans dix-neuf communes de moins de 3000 habitants, on votera pour la gloriole du mieux élu. A Aire-la-Ville, Anières, Avusy, Bellevue, Cartigny, Céligny, Corsier, Dardagny, Gy, Jussy, Laconnex, Presinge, Russin, Soral et Troinex. Les élections paraissent jouées aussi à Avully, Collex-Bossy, Hermance et Perly-Certoux, où l'outsider de service aura fort à faire pour dégommer les candidats qui se présentent sur des listes unies.

    Le chancelier ne dit mot de cette langueur municipale. Il est vrai que des bagarres épiques attendent d'autres communes. 15 listes en Ville, 17 à Carouge, 15 à Vernier et 13 à Onex, 11 à Meyrin, 7 à Lancy et 6 à Plan-les-Ouates où aucune alliance ne s'est nouée entre les candidats. Il leur faudra bien pourtant gouverner ensemble pendant quatre ans.  

  • ERO, le retour

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    Les ERO ne sont pas morts. Le 10 avril, j'ai évoqué ces nouveaux génies de la gestion urbaine que sont les "City Manager", selon la terminologie en voque, les gestionnaires-architectes des centres villes. L'homme ou la femme à qui les autorités confient les clés de l'aménagement de leur downtown pour le faitre tout joli tout beau et surtout aimés et aimables et donc incontournable pour les chalands du monde entier. Les qualités du ERO tiennent en trois mots: il doit être entraîneur, rassembleur, organisateur. Charismatique et visionnaire aussi et surtout capable de faire taire les égoismes locaux, de faire causer ensemble commercçants et gauchistes, de faire circuler en harmonie cyclistes et automobilistes, de fabriquer la cité de concert avec les promoteurs et les défenseurs de la ville est à vous. La perle rare quoi!

    J'ai aussi mentionné dans ce précédent billet la motion déposée le 21 juin 2001 par le radical Michel Ducret, alors conseiller municipal. Enterrée depuis. Je viens de recevoir la réponse du conseiller municipal vert en charge de rédiger le rapport. La voici. Comme quoi rien ne se perd en Ville de Genève. Il suffit d'être patient. Depuis Michel Ducret fréquente les bancs du Grand Conseil. A-t-il déposé la même motion au canton, puisque c'est lui qui détermine les grands axes de l'aménagement à Genève? A suivre.

    Bonjour,
    Les travaux sur la M-173 ont débuté le 7 janvier 2003 pour se terminer... le 6 mars 2007. Cette motion s'est, il est vrai, un peu égarée entre temps et, avec mon insistance, les débats ont repris en décembre 2006. D'ici peu, j'aurai fini le rapport et il devrait être inscrit à l'ordre du jour des prochaines séances du conseil municipal.
    Avec mes meilleurs messages
    Olivier Norer