La France élit son président de la République. L'image ci-dessus présente la première page des tracts des douze candidats, distribués au Français cette semaine et disponibles dans les bureaux de vote qui viennent de s'ouvrir. Quatre pages pour faire la France, quelle indigence. Après le déferlement médiatique d'une campagne électorale trop longue et bien ennuyeuse, qui n'a manifester aucune stature, je serais tenté d'écrire: "Plus ringard tu meurs!"
Extraordinaire, tout de même, cette démocratie tout entière suspendue au choix d'un seul homme, sensé incarné la Nation. Prodigieux raccourci que d'imaginer qu'un seul être peut, le temps d'une législature ou de deux, résumer l'idée de la France et la diversité des Français. Il n'y a guère que les Marianne en plâtre, à l'effigie de stars figées dans leur jeunesse, pour manifester une telle quintescence.
Quel autre pays abandonne-t-il sa destinée au verdict des urnes d'un seul dimanche de printemps? Aucun. Tous, à ma connaissance, tempèrent l'élection du président ou du premier ministre au choix préalable ou séparé d'une majorité parlementaire. La France fait le contraire. La France nous donne-t-elle une leçon de démocratie (Je n'ajoute pas participative car ce serait créer un pléonasme)? Elle en est convaincu. En fait, elle joue avec le feu du populisme.