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Politique - Page 166

  • Le piège Pagani

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    Et voilà le piège s'est refermé. Sur les femmes et sur la politique. L'éjection de Catherine Gaillard de la liste d'A Gauche toute! pour l'élection du maire de Genève le 29 avril prochain démontre un fait connue mais volontiers nié: le machisme n'est pas l'apanage de la droite. Deuxième enseignement également connu, la politique, pour paraphraser Clausewitz, c'est la continuité de la guerre par d'autres moyens. Je prétends même que c'est là la raison qui dissuade nombre de femmes de s’engager en politique, nonobstant l'heureuse exception du Parlement de la ville de Genève dont parle mon journal préféré ce matin.
    En choisissant le syndicaliste Rémy Pagani, par ailleurs défenseur acharné de l'immobilisme en matière d'urbanisme, A Gauche toute! propose aux suffrages des Genevois un Ferazzino au carré. D'aucuns se rassureront peut-être en considérant qu’une fois élu, il sera plus facile à contrôler. L’exemple de Blocher montre que ce n’est que partiellement vrai.
    Les stratèges de l’Entente rient sous cap. Ils déclaraient hier, à qui voulait les entendre, souhaiter ouvertement la désignation de la plus consensuelle Catherine. Non pas qu’ils désiraient l’élection à la mairie d’une troisième femme, à côté d’Anne-Marie von Arx et Sandrine Salerno. Le machisme n'est pas l'apanage de la gauche... Et c'est la guerre aussi à droite. Dans l'hypothèse donc d'une troisième femme, ils préféreraient encore l’élection de la poupée de porcelaine libérale... Non, en faisant campagne pour Gaillard, ils espéraient bien qu’A Gauche toute! désigne Pagani. Un candidat repoussoir idéal à leurs yeux. Gagné!  Restent à transformer l’essai.  
    Cerise sur le gâteau, Catherine Gaillard à peine évincée a aussitôt dénoncé le sexisme de ses camarades. Quelle découverte! Les femmes de gauche entendront-elles son message? Oseront-elles élire le duo centriste Salerno - von Arx? C’est l’excellente députée verte Michèle Künzler et ses copines qui doivent regretter de s’être désistée.

     

  • Le centre: pourquoi faire!

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    Les Genevois ont un gouvernement centriste depuis deux ans. Les électeurs de la Ville confirment ce choix en sanctionnant les extrêmes. Ce choix est essentiel. Il est temps que les partis socialistes et Verts à gauche, PDC et radical à droite créent ensemble une réelle plateforme politique suceptible de donner tant au gouvernement du canton qu'au nouveau gouvernement de la Ville l'assise parlementaire et populaire qui leur permettra d'engager les prfondes réformes dont Genève a besoin. Rêvons un peu et espérons que la future Constituante soit le creuset d'une grande coalition à la Genevoise.

    Un gros bémol toutefois. Deux électeurs sur trois n'ont pas voté, 67,05%% exactement. C'est trois points de moins qu'en 2003. On relativisera cette chute de la participation compte tenu de l'électorat étranger dont on peut supputer une participation moindre. Alamant? Certes. mais explicable. La faible participation aux Municipales dit la quasi insignifiance de la gouvernance communale par rapport aux préoccupations des gens. La preuve s'il en fallait encore une qu'une des premières réformes à mener est celle de nos 45 circonscriptions municipales héritées du XIXe siècle.

    Certes la majorité reste à gauche. Mais la perte de 5 sièges par A gauche toute, par rapport au score cumulé en 2003 de l'Alliance de gauche et du Parti du travail, devrait donner le courage aux partis sociliste et des Verts de s'émanciper de cette force politique d'un autre âge. A droite, l'UDC couche sur ses positions et le trublions du MCG n'atteint pas le quorum. Quant à Blaise Alexandre Le Comte, le mutin, ex-président du parti libéral, mord méchamment la poussière.

    Le recentrage profite surtout au PDC et aux radicaux. Les radicaux gagnent trois sièges conquis de haute lutte grâce à un travail de tous les instants d'un petit nombre de militants et de leur secrétaire général et au leadership de Pierre Maudet. La victoire du parti démocracte-chrétien est plus inattendue. Elle n'est peut-être pas sans rapport avec la montée d'une demande de repères qui sourd d'une société déboussolée, et aussi avec le succès tout aussi inattendue du candidat Bayrou à la présidentielle française.

    Les Verts continuent de surfer sur la vague au fond très conservatrice de la protection de la nature. Et les socialistes retrouvent des couleurs peut-être aussi en raison des débordements séglénistes. Ces deux partis disposent d'élus et de candidats à l'exécutif qui ont fait leur preuve.