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Le piège Pagani

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Et voilà le piège s'est refermé. Sur les femmes et sur la politique. L'éjection de Catherine Gaillard de la liste d'A Gauche toute! pour l'élection du maire de Genève le 29 avril prochain démontre un fait connue mais volontiers nié: le machisme n'est pas l'apanage de la droite. Deuxième enseignement également connu, la politique, pour paraphraser Clausewitz, c'est la continuité de la guerre par d'autres moyens. Je prétends même que c'est là la raison qui dissuade nombre de femmes de s’engager en politique, nonobstant l'heureuse exception du Parlement de la ville de Genève dont parle mon journal préféré ce matin.
En choisissant le syndicaliste Rémy Pagani, par ailleurs défenseur acharné de l'immobilisme en matière d'urbanisme, A Gauche toute! propose aux suffrages des Genevois un Ferazzino au carré. D'aucuns se rassureront peut-être en considérant qu’une fois élu, il sera plus facile à contrôler. L’exemple de Blocher montre que ce n’est que partiellement vrai.
Les stratèges de l’Entente rient sous cap. Ils déclaraient hier, à qui voulait les entendre, souhaiter ouvertement la désignation de la plus consensuelle Catherine. Non pas qu’ils désiraient l’élection à la mairie d’une troisième femme, à côté d’Anne-Marie von Arx et Sandrine Salerno. Le machisme n'est pas l'apanage de la gauche... Et c'est la guerre aussi à droite. Dans l'hypothèse donc d'une troisième femme, ils préféreraient encore l’élection de la poupée de porcelaine libérale... Non, en faisant campagne pour Gaillard, ils espéraient bien qu’A Gauche toute! désigne Pagani. Un candidat repoussoir idéal à leurs yeux. Gagné!  Restent à transformer l’essai.  
Cerise sur le gâteau, Catherine Gaillard à peine évincée a aussitôt dénoncé le sexisme de ses camarades. Quelle découverte! Les femmes de gauche entendront-elles son message? Oseront-elles élire le duo centriste Salerno - von Arx? C’est l’excellente députée verte Michèle Künzler et ses copines qui doivent regretter de s’être désistée.

 

Commentaires

  • le sexisme n'est pas que masculin. Catherine Gaillard s'est trompée de combat, de priorité, de sensibilité en oubliant l'essentiel: les progressistes sont soucieux des droits humains, pas d'une d'un conflit revanchard d'un sexe sur l'autre. Par ailleurs, il est toujours surprenant et amusant de constater que d'aucuns soient surpris qu'un militant de gauche, sans doute imparfait mais indubitablement proche des gens, réunisse les suffrages de communistes et de supporters d'une gauche combative. Bien sûr, Pagani n'est pas le choix de la droite. Manquerait plus que ça...

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