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Gros bénéfices et trous de mémoire

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267 millions de bénéfice et même 545 millions avec les amortissements extraordinaires! Tout va bien dans le meilleur des mondes? Peut-on rouvrir les vannes des dépenses publiques et redistribuer la manne fiscale aux citoyens actionnaires-contribuables de la SA Pays de Vaud ? La rigueur financière est un brouet trop fade pour radio réveil. Il faut du people au bon peuple. Ce matin donc la radio embraye sur l’inévitable baisse des impôts. Tout sourires - pensez, on est a trois jours du deuxième tour des élections - le libéral de service saisit évidemment la perche qu’on lui tend: «Oui, oui, la baisse des impôts sera à l’ordre du jour de la prochaine législative». J’espère que ses amis des syndicats patronaux lui rappelleront que ce résultat positif doit être consacré à réduire le poids de la dette. A propos, où sont les keynesiens qui nous servaient de la baisse d’impôts pendant la dépression des années 90 pour relancer la consommation des ménages? On ne les entend guère aujourd’hui plaider la hausse des impôts, histoire de freiner quelque peu le train actuel de la machine économique. Ne serait-ce que pour alléger l’énorme dette cumulée durant les années 90. Le graphique publié par l’Etat de Vaud est éloquent à cet égard. Il illustre parfaitement la situation du canton de Genève. Quant à la vertu des plans d’économies appliqués par nos ministres des finances (lesquels ne tiennent qu’un des cordons de la bourse, l’autre étant tenu par leur six collègues),  je vous laisse en guise de réflexion ce graphique livré ce lundi à une volée de journalistes en formation au CRFJ par le professeur Soguel de l’Institut de hautes études administratives de Lausanne (Idheap). Le parallélisme des deux courbes celle de la santé financière des cantons et celle de la croissance du PIB suisse dit bien que l’embellie des finances publiques tient plus de la conjoncture que des coupes budgétaires.

 

 

 

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