Le canton de Genève est minuscule. Mais c'est un ogre. Il engloutit plus de sept milliards de francs par année (sans compter le 1,9 milliard des communes). Tant mieux pour les Genevois, encore que sans doute on pourrait faire mieux pour moins cher. Il n'est en effet pas du tout sûr que les Genevois soient en meilleure santé, mieux formés, plus actifs (moins de chômeurs), sans bien sûr évoquer le BNP, le bonheur national brut, dont personne n'a parlé durant cette campagne. On a parlé CEVA, un projet dispendieux du XIXe siècle. On a parlé gendarmes dans les rues et nouvelles prisons. On a parlé filet social plus serré et on s'est offert une baisse d'impôt.
On n'a pas ou très peu parlé du projet d'agglomération concocté par Robert Cramer et ses technocrates sans aucun débat démocratique. On n'a pas parlé prix de revient des services de l'Etat, on n'a pas parlé non plus de la gouvernance de la République. Certes ce sujet est désormais la tasse de thé de la Constituante qu'un Grand Conseil gouverné par une droite aux abois, sans vision, ni projet pour Genève, tient par une laisse courte.
Politique genevoise - Page 143
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Pour une réforme de la gouvernance des communes et du canton en profondeur
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Tempête dans un verre de schnaps
8'900 frs! C'est, selon le tarif publicitaire de la Tribune, ce que la demi-page de l'annonce sur la racaille a coûté à l'UDC ou à son président ou aux généreux sponsors de la section genevoise du plus grand parti de Suisse.
En première page, le pavé quasi quotidien coûte plus de mille francs au parti blochérien. C'est de loin le parti qui a investi le plus dans la publicité presse. D'autres partis ont préféré les bus et les trams publics, grassement sponsorisés par les contribuables, les affiches et les tous ménages.
Point de publicité à la radio ou à la télévision, elle est interdite en Suisse. Point d'état d'âme donc dans les rédactions des médias électroniques. Point de questionnement chez eux sur les bonnes ou mauvaises raisons de publier la publicité de l'UDC!
Point de mise en demeure de justifier la propagande politique qui enflamme spontanément Christian Dupessey, l'ancien syndicaliste de la Fédération de l'éducation nationale, devenue maire non inscrit - ratissant large - d'Annemasse.
"Avez-vous un code de déontologie" me demande de bon matin le candidat PDC Bertrand Buchs sur son blog?
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Aaa tchoum.... A votre santé!
Nos conseillers d'Etat n'ont pas beaucoup de vergogne. Quel défilé de geignards, de mécontents, de gueulards même - hier soir, en son 19:30, le roi Darius délocalisé au CHUV s'est fait doubler par deux rogneux vaudois Pierre-Yves Maillard et Claude Ruey. Pitoyable! Et de se chamailler sur des pour-cent de hausse ici et là et d'accuser les bouc-émissaires commodes: les caisses maladie et leurs réserves légales.
Oh, elles ne sont pas blanches les caisses maladie! Ce sont des entreprises comme les autres qui défendent leurs intérêts, dans une situation où la loi fédérale sur l'assurance de base ne leur permet pas, en principe, de dégager des profits.
La concurrence se joue donc plutôt en creux. Il s'agit pour les unes comme pour les autres de couvrir les frais. Or ceux-ci continuent d'augmenter fortement - entendre hier Couchepin se satisfaire d'une hausse moyenne de 4% par an durant son règne est surréaliste - car, ces coûts, ils n'augmentent pas de la même façon selon l'âge que nous avons. Les vieux coûtent chers et les mourants plus encore.