Tempête dans un verre de schnaps (06/10/2009)

udc racaille hermann.jpg8'900 frs! C'est, selon le tarif publicitaire de la Tribune, ce que la demi-page de l'annonce sur la racaille a coûté à l'UDC ou à son président ou aux généreux sponsors de la section genevoise du plus grand parti de Suisse.

En première page, le pavé quasi quotidien coûte plus de mille francs au parti blochérien. C'est de loin le parti qui a investi le plus dans la publicité presse.  D'autres partis ont préféré les bus et les trams publics, grassement sponsorisés par les contribuables, les affiches et les tous ménages.

Point de publicité à la radio ou à la télévision, elle est interdite en Suisse. Point d'état d'âme donc dans les rédactions des médias électroniques. Point de questionnement chez eux sur les bonnes ou mauvaises raisons de publier la publicité de l'UDC!

Point de mise en demeure de justifier la propagande politique qui enflamme spontanément Christian Dupessey, l'ancien syndicaliste de la Fédération de l'éducation nationale, devenue maire non inscrit - ratissant large - d'Annemasse.

"Avez-vous un code de déontologie" me demande de bon matin le candidat PDC Bertrand Buchs sur son blog?

 

Certes oui. Edipresse a même un médiateur. S'exprimera-t-il sur le sujet?

Mais ne demandons pas à la presse d'être plus vertueuse que ne l'est notre société et moins encore d'être le censeur du politiquement correct. Personnellement j'ai fait savoir mon avis à propos de la première annonce de l'UDC qui demandait que l'on purge Genève des mendiants. Je n'ai alors entendu personne prendre la défense des Roms, ni aucun maire porter plainte et se faire leur défenseur.

Soli Pardo est avocat et il sait ce qu'il fait. La bronca à laquelle il fait face dans son parti est une tempête dans un verre de schnaps. Elle s'éteindra d'elle-même si au soir du 11 octobre l'UDC conserve sa représentation au Grand Conseil, ce qui est désormais acquis.

L'instrumentalisation des bonnes âmes a parfaitement fonctionné. Un maire de gauche porte plainte. La presse de l'Hexagone s'empare de l'affaire. Annemasse éteint Annecy, capitale olympique, l'espace de quelques heures. La Tribune, qui tente de sauver Mark Muller en page 3, fait sa une sur la bisbille au sein de l'UDC.

Reste le dessinateur de la Julie...  Dommage qu'il donne tant de place à l'annonce qu'il dénonce.

Fin de campagne! Passons aux minarets!

 

PS: Sur le même sujet, on lira ce qu'en pense sur son blog "Un plouc chez les bobos" mon excellent confrère Jean-Noël Cuénod, dont j'apprécie toujours les avis, même si je ne les partage pas toujours

 

 

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