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Pays, paysans - Page 58

  • La souveraineté alimentaire boudée par les paysans

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    En marge du Grenelle de l'environnement, qui tient le devant de la scène médiatique, Uniterre, l'association de gauche des paysans suisses publie la liste des nouveaux élus romands à Berne défenseurs de la souveraineté alimentaire.

     

    Ils sont 13. Mais on n'y trouve pas un paysans! Curieux non! Pour Genève on y trouve les députés Roth-Bernarsconi, Rielle, Cramer, Hodgers et Leuenberger.


    Le Pacte « pour une agriculture citoyenne basée sur la souveraineté alimentaire » lancé par Uniterre cet été a été signé par plus de 128 candidats de tendances et de milieux divers (agricole ou non). Au menu, les OGM et les brevets sur les plantes et les animaux, des prix équitables (liés aux coûts de production) pour des conditions sociales et salariales correctes pour la famille paysanne et les ouvriers, la priorité à la production locale et contractualisée et finalement la souveraineté alimentaire en Suisse mais également en Europe.

  • Aide aux montagnards et politique agricole

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    L'aide suisse aux montagnards gère une fortune d'une centaine de millions de francs. Des dons et des legs exclusivement. Elle octroie environ 30 millions de contributions par an à environ un millier de bénéficiaires principalement des paysans. C'est Willy Streckeisen qui me rappelle l'oeuvre silencieuse et inconnu au bout du lac de cette Fondation d'entraide suisse.

     

    Retraité très actif depuis une dizaine d'années, Willy est expert bénévole auprès de cette institution et arpente les montagnes du Jura neuchâtelois et bernois et le Saanenland pour établir des dossiers. Aide d'urgence, assainissement des fermes, des fosses à purin et des étables, lois sur la protection des eaux et de l'environnement obligent, se taillent la part du lion. Mais l'aide suisse finance aussi des projets dans d'autres secteurs (énergie, santé, tourisme, etc.).

     

    Ancien directeur de la Chambre genevoise d'agriculture, au temps où l'on demandait aux paysans suisses de s'occuper de la production seulement (la Confédération s'occupait alors du reste: de l'écoulement et de la valorisation des surplus notamment), Willy Streckeisen est désormais un militant d'une agriculture socialement durable, un sage critique des plans quadriennaux de la politique agricole qui conduisent la Suisse à l'aurée de 2015 dans les bras de l'Europe, le dernier en date étant PA 2011.

     

    Proche d'Uniterre et de la Confédération paysanne, il plaide pour une agriculture libérée des chaînes du marché mondial (en clair du diktat de la politique agricole américaine). Il ne soutient pas le référendum contre PA 2011 qu'ont lancé les ultras emmenés par le viticulteur de Satigny Willy Cretegny, mais il pense qu'une initiative doit être lancée.

     

    Elle devrait redonner aux agriculteurs des plaines, des coteaux, des collines et des montagnes de quoi poursuivre pour toujours le travail de préservation des sols et de conservation des paysages et de la diversité des espèces animales et végétales, des goûts et des saveurs. Vaste programme qui réclame vraisemblablement plus qu'une loi.

     

    C'est le comportement de la majeure partie des consommateurs qu'il faudrait changer et convaincre de n'acheter plus que des produits arborant le triple label du respect: respect de l'environnement, respect des travailleurs agricoles et respect des ressources non renouvelables. Mais est-ce possible?

     

     

     

     

     

  • Mangons moins de viande!

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    Les Chinois mangent davantage de viande. Mangeons en moins! Tel devrait être notre réaction collective. Nous contribuerions ainsi à détendre le marché des céréales (il faut dix kilos d'aliments pour produire un kilo de viande) et nous améliorerions notre santé.

     

    Car la pénurie de céréales est lourde de menaces. Pas tellement chez nous, où la hausse annoncée des prix devrait rester marginale (Ces recettes garniront d'ailleurs davantage les bourses des intermédiaires que celle des paysans). En revanche dans tous les pays du sud, importateurs de denrées alimentaires, l'augmentation du prix de la farine et donc du pain pourrait déboucher sur des émeutes de la faim. Comme on en a connu à la fin des années 80.

     

    Les pays du nord de l'Afrique, à l'exception de la Libye qui a su développer une agriculture performante, sont concernés. Ils vont dépendre davantage de l'aide internationale. Et seront contraints de consacrer davantage de ressources pour nourrir leur population qui continue de s'agglutiner dans les villes.

     

    Quant aux paysans suisses qui réclament une augmentation des prix à la production, ils devraient plutôt réfléchir à l'avenir européen de notre pays. Et demander qu'on réinjecte les millions dans une restructuration accélérée de la paysannerie. Notamment en finançant un plan de retraite anticipé pour les agriculteurs, permettant à une nouvelle génération de renforcer des fermes euro-concurrentielles.