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Pays, paysans - Page 59

  • Trop cher le blé?

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    Une dépêche AFP (lire en pied de ce billet) annonce ce mercredi soir 22 août un nouveau record pour le prix du blé aux Etats-Unis. Le boisseau atteint 7,18 dollars soit environ 27 dollars le quintal ou 37 francs suisse le quintal. Il a presque doublé en un an. Pour mémoire les paysans suisses vendent leur blé 51 francs le quintal (le blé bio bourgeon à 104 francs). Le prix plancher européen est à 28 francs. (source)

     

    Illusion que ce record.

    Le blé reste encore bien moins cher qu'en 1996, date du précédent record. A cette époque le baril de pétrole se négociait autour de 20 dollars alors qu'il navigue entre 70 et 80 dollars aujourd'hui.

     

    En fait, le prix du blé n'a cessé de baisser à prix constant depuis les années 70 comme le montre ce graphique tiré d'une étude du Gouvernement du Canada.

     

     

    Cette évolution est aussi à l'origine de la pénurie de céréales, en ce sens que nombre de fermiers sont dissuadés de cultiver du blé. Des prix plus rémunérateurs vont augmenter automatiquement la production. Il faudra attendre 5 à 9 mois. Et il n'est pas impossible que l'an prochain, on parle d'une chute des prix en raison d'une surproduction, pour peu que la situation météorologique donne un coup de pouce. Quant au prix à la consommation, il ne devrait pas trop augmenter car le prix de la matière première n'entre plus que pour environ 10% dans le prix final des aliments à base de blé. Mais tous les intermédiaires vont en profiter pour améliorer leur marge sur le dos de cette pénurie conjoncturelle.

     

    "Le prix du blé bat son record historique à Chicago
    NEW YORK, 22 août 2007 (AFP) - Le prix du blé est monté à un record historique mercredi sur le marché à terme de Chicago, battant son précédent record qui datait de 1996, poussé par une demande tenace et des perspectives de production maussades.
    Sur le Chicago Board of Trade (CBOT), le cours du blé a bondi de 27 cents mercredi, clôturant à 7,1850 dollars le boisseau (environ 27 kilos, soit environ 27 dollars le quintal), sur le contrat le plus rapproché, celui pour livraison en septembre.
    Le précédent record pour un contrat rapproché datait de mai 1996 à 7,17 dollars le boisseau."
  • Fête de la tomate: côté cour et côté jardin

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    Du monde à la fête de la tomate. Une chaleur estivale, presque l'étuve autour des stands. Les fruits et légumes éclatent de couleur. Au bar, l'ambiance est à la bonne humeur. Et les visiteurs se régalent d'un gaspacho bien poivré (un peu trop au goût de certain), d'une longeole lentilles ou de tomates farcies (presque trop copieuse la ration). Le gamay est à 17 frs. Chapeau! Quand donc les bistroquets nous l'offrirons à ce prix là?

     

    En faisant la queue devant la cuisine du traiteur Vidonne, rencontre avec Nicolas Fellay, directeur de l'Union maraîchère suisse. Valaisan de Genève, il fait tous les jours le trajet vers Berne aller et retour en train. Le ton est moins à la fête.

     

    La culture maraîchère sort d'un mois catastrophique en raison de la météo. Même les tomates sous serres avaient de la peine à murir et à trouver le chemin du palais des consommateurs peu enclins à déguster une salade mozzarella ou fetta sous la pluie. 

     

    Mais ce sont surtout les perspectives à moyen terme qui préoccupent Nicola Fellay. Le grand commerce, Coop et Migros en tête, jouent la région côté jardin, mais, côté cour, imposent une politique de prix qui asphyxie les maraîchers. A coup sûr les grands distributeurs ont hâte d'une libéralisation de l'agriculture. Pour eux. le terme de 2015, fixé par le Conseil fédéral, pour aligner l'agriculture sur l'Europe est trop éloigné. Le débat fait rage. Des centaines d'exploitations agricoles vont encore disparaître. Personne autour des tables dressées dans la cour du marché de gros de Carouge ne semblait connaître le drame qui se joue en silence dans les campagnes.

     

     

     

  • Les consommateurs contre les paysans?

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    C'est le cri d'alarme qui monte à nouveau des campagnes. Ce mercredi, deux Genevois batailleurs, Willy Cretegny de Satigny et Claude-Alain Chollet de Chevrens, montent à Fribourg pour lancer un référendum contre la politique agricole 2011. Sans attendre, l'Union suisse des paysans tirent sur ces résitants à la mondialisation. La grande centrale paysanne tient à PA2011, car c'est son seul rempart contre un accord de libre échange agricole que les libéraux veulent signer avec l'Union européenne sans délai. Décidément il n'y a pas que la météo à être pourrie.

     

    On lira ci-dessous l'argumentaire que m'envoie Claude-Alain Chollet; ça paraît frappé au coin du bon sens. Le problème c'est les consommateurs, c'est à dire nous tous, votons tous les jours pour la libéralisation des marchés. Et n'y voyons rien à redire pour autant que les modes environnementaux et sociaux de production soient clairement indiqués sur l'emballage. (A noter que nos viticulteurs qui se plaignent du vin importé à dix sous feraient bien d'améliorer rapidement l'étiquetage de leur bouteille) 

     

    Conclusion il n'y aura pas d'issue pour les paysans suisses que de trouver des produits que le consommateur est prêt à acheter plus chers. Ce qui signifie qu'il faut en effet abandonner l'idée d'une production bas de gamme que d'autres produisent à meilleur compte que nous. Bref ce n'est pas en fermant les frontières que l'agriculture suisse sauvera sa chemise, mais en inventant des produits qui séduisent les consommateurs.

    Le dumping salarial est interdit, l'environnement est contrôlé, la production agricole hyper-réglementée... alors comment est-il possible de trouver des fruits hors saisons bradés? Des bouteilles de l'autre hémisphère au prix du verre et je ne parle même pas des produits manufacturés comme les jouets....

    Le réchauffement de la planète n'est pas un mythe, malheureusement, alors pourquoi toutes cette comédie, d'un côté, des taxes CO2, des limitations, des réglementations, de l'autre, de l'importation sauvage des quatre coins de la planète. Oeufs en batteries, poulets aux hormones, tomates aux spots, vins des antipodes aux arômes,.... 
    la plupart de ces pratique sont interdites en Suisse...

    A qui profite le crime? Ne cherchez pas midi à 14h, la grande distribution gagne sur tout les tableaux. Moins de production respectueuse en Suisse, c'est plus de profit en importation.

    Accepter la politique agricole de la confédération c'est pérenniser des pratiques douteuses et coûteuses globalement. Dites STOP! Avoir une majorités de produits étrangers sur les étals n'est pas un choix mais une imposition. Protégeons nos choix et dites non à cette politique de fuite en avant! Priorité aux produits locaux! Nous exigeons :
    - Que le droit soit prédominant au marché.
    - Que la sauvegarde de l’environnement soit prédominante au marché.
    - Que les produits de proximité soient prioritaires sur le marché.
    - Que le commerce équitable ne soit plus un commerce de niche, mais la norme.