"Des poulaillers en bas des immeubles ! Genève doit être la première ville qui interdise que le chant du coq soit interdit!" La proposition de Reto Cadotsch déclenche des rires surpris et des applaudissements nourris. C’était samedi soir, à l’Alhambra, au deuxième jour du Festival Mangeurs d'Avenir organisé par Les Jardins de Cocagne qui fêtent leurs trente ans et sont le fer de lance de la souveraineté alimentaire à Genève.
Reto Cadotsch est cultivateur. Il a participé à la création de l’association qui milite pour l’autonomie alimentaire – on ne parlait pas encore de souveraineté alimentaire en 1978. Quelques 400 coopérateurs paient mille francs par an et sacrifient quatre demi-journées contre une cinquantaine de cornets de légumes et d'autres denrées alimentaires bio garantis d'ici. Des hautes et des bas, mais depuis quelques années la liste d’attente ne désemplit pas, une vingtaine d’aventures similaires en Suisse romande, qui se sont fédérées en avril dernier.
Des poules en ville. Et pourquoi pas sur les toits plats qui sont nombreux et qu’il faut de toute urgence transformer en jardin. La proposition vient de la salle, très en verve, très diverse dans ses questions fleurant bon l’utopie rurbaine.
Le Festival Mangeurs d'Avenir se poursuit jusqu'à 17heures ce soir.