J'ai regardé un peu par hasard et quelques minutes le film Elysium, une science-fiction où les élites se sont réfugiées sur une île artificielle, une énorme station spatiale en forme de roue dont la rotation assure à ses heureux habitants un succédané d'attraction.
De la terre surpeuplée, vaste bidonville dont les usines tout droit sorties de l'âge de la vapeur fabriquent les robots qui tiennent les foules en respect, on voit ce paradis. Des boites à bronzer installées dans des biotechnocliniques arborées y remettent sur pied en un rien de temps les humains malades, cassés ou simplement vieux. Les terriens rêvent évidemment d'accéder à ce "paradis". On y monte avec des véhicules spatiaux genre 4x4 à réaction qui auraient un million de kilomètres au compteur et que le gouvernement central tire à vue comme des lapins.
Je ne pensais pas, en ce matin du Jeûne fédéral, apprendre que ce meilleur des mondes est le monde qui nous attend parce que nous vivrions la fin de l'humanisme, cette foi en l'être humain et au libre arbitre si cher aux lumières et aux libéraux, qui cependant se meurt sous nos yeux.