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Monde - Page 91

  • Révolte paysanne

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    DSC02552.JPGQui sont ces paysans, ce matin, qui circuleront en tracteur de la Migros de Plan-les Ouates à Migros-Vibert à 9h30, puis à la place du cirque à 11h? Qui sont ces révoltés qui affichent leur ras le bol au bord des chemins et dressent des vaches en plastique sur les giratoires comme ici à Compesières commune sans vaches depuis bientôt une génération [cliquer sur l'image pour l'agrandir]?

    Les journalistes peuvent suivre l’ensemble des activités soulgine le communiqué de presse et s'adresser à Rudi Berli, un paysan habitant la ville et cultivant des légumes à Saconnex-d'Arve.


    C'est Uniterre qui mène la fronde. Le syndicat minoritaire milite pour une nouvelle grève du lait, dont le prix s'effondre (60 centimes environ à la production), alors que les stocks de beurre et de poudre de lait coûtent une fortune aux contribuables suisses.

    La faute à qui?

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  • Ouvrez les prisons!

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    champ dollon.jpgAller à contre-courant c'est prendre le risque d'être inaudible! Pourtant tous les connaisseurs du sujet le disent: la prison, surtout quand elle est surpeuplée, est une fabrique à délinquants. Mais notre société bien-pensante, apeurée, vieillissante, préfère l'aveuglement et le tout sécuritaire. Les caméras vidéos pullulent donc (et pas que sur le domaine public), la traçabilité devient la règle (à quand la puce implantée à la naissance?), les sociétés de gardiennage ne connaissent pas la crise, le principe de précaution tourne à plein régime. Les radicaux font de la surenchère électorale. Même le parti socialiste réclame plus de policiers. En France, Sarkozy, dit-on déjà, joue sa réélection sur la question sécuritaire et "l'humanisation des prisons".

    Et pourtant il faudrait ouvrir les prisons et donner du travail aux condamnés (et au présumés innoncents qui peuplent la prison genevoise de Champ-Dollon en attente longue parfois d'un procès expédifif parfois). Ouvrir les prisons et créer des emplois. Sans tomber dans la caricature de ces bagnards américains enchaînés, habillés à la Dalton, coupant des herbes sèches le long de routes infinies.

    Durant des années, on a en Suisse enfermé les objecteurs de conscience, qui refusaient de faire leur service militaire. Puis on les a mis au travail. Aujourd'hui le quasi libre choix crée une (petite) hémorragie dans les bataillons qui émeut - à tort - le recruteur en chef de l'armée.

    N'ya-t-il pas moyen pour une partie des prisonniers qui s'entassent dans nos prisons et s'y désespèrent de trouver semblables solutions?

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  • La fin des paysans, est-ce la faim du monde?

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    paysans vannant.pngLes urbains se sont toujours fichus des agriculteurs, ces bouseux, ces péouais. Sauf quand ils ont faim et encore. D'abord parce que la plupart des urbains en sortent.

    Ces paysans qui viennent grossir les faubourgs gigantesques des mégaloples connaissent la dureté de la condition de vie à la campagne: dureté de la terre, rigueur de la nature, rapacité des oiseaux, des rats, des vermines, des herbes concurrentes, qui ne vous laissent aucun répit. Banalité de la vie rurale, pression sociale du village, éloignement des soins médicaux et des divertissements. Sauf la télé, souvent le seul meuble de la maison, quand l'Etat a bien voulu tirer une ligne électrique pour son administration où chacun branche un fil vagabond.

    Voilà la vie du paysan! A mille lieux de Martine à la ferme, que nous sert la Migros dans ses spots publicitaires, ou des Jardins de cocagne que veulent imposer à Genève les tenants de la souveraineté alimentaire.

    Pas étonnant que les gens des campagnes cherchent à échapper à cette condition, même si c'est souvent pour tomber plus bas encore. Car, aux  conditions non paradisiaques de la vie à la campagne, s'ajoutent les rigueurs des politiques, qui rarement mettent l'agriculteur au rang des priorités nationales, et du marché mondial, qui lui a fait le choix du tout commerce parfois au mépris de la nature.

    La fin des petits paysans, est-ce la faim du monde?

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