Tard hier soir, à Infrarouge, à la surprise d'Esther Mamarbachi qui lui a fait répéter son propos, le vainqueur de dimanche s'est déclaré contre l'interdiction de la burka en Suisse. Le génie des alpages a sans doute bien compris qu'il fallait mettre un terme à la surenchère démocratique et que le peuple pouvait se tromper ou ne devait pas forcément avoir le dernier mot comme l'écrit Charly Schwarz ce matin, citant Rousseau.
Le scénario du diable serait en effet qu'un groupe politique - ce ne sera pas l'UDC, ce n'est pas elle non plus qui est à l'origine de l'initiative contre les minarets - lance une initiative contre le port de la burka en public. L'UDC elle-même devrait s'opposer à ce que ce projet soit soumis au verdict du peuple et donc admettre que le peuple n'a pas toujours de dernier mot. Une hypothèse qui, par les temps qui courent, est loin d'être farfelue, ne trouvez-vous pas?
De quoi permettre au dictateur de Tripoli de desserrer les mâchoires et d'expliquer doctement à la Suisse que son Etat de droit vaut bien le nôtre. Ce qui serait bien sûr une forfanterie, mais on n'est plus l'abri d'aucune catastrophe juridico-démocratico-médiatico-politique.