Pourquoi Freysinger est contre l'interdiction de la burka? (02/12/2009)

infrarouge minaret.jpgTard hier soir, à Infrarouge, à la surprise d'Esther Mamarbachi qui lui a fait répéter son propos,  le vainqueur de dimanche s'est déclaré contre l'interdiction de la burka en Suisse. Le génie des alpages a sans doute bien compris qu'il fallait mettre un terme à la surenchère démocratique et que le peuple pouvait se tromper ou ne devait pas forcément avoir le dernier mot comme l'écrit Charly Schwarz ce matin, citant Rousseau.

Le scénario du diable serait en effet qu'un groupe politique - ce ne sera pas l'UDC, ce n'est pas elle non plus qui est à l'origine de l'initiative contre les minarets - lance une initiative contre le port de la burka en public. L'UDC elle-même devrait s'opposer à ce que ce projet soit soumis au verdict du peuple et donc admettre que le peuple n'a pas toujours de dernier mot. Une hypothèse qui, par les temps qui courent, est loin d'être farfelue, ne trouvez-vous pas?

De quoi permettre au dictateur de Tripoli de desserrer les mâchoires et d'expliquer doctement à la Suisse que son Etat de droit vaut bien le nôtre. Ce qui serait bien sûr une forfanterie, mais on n'est plus l'abri d'aucune catastrophe juridico-démocratico-médiatico-politique.

Nous avons bien toléré les démocraties populaires, nous n'avons rien contre les démocraties islamiques, sauf le traitement des femmes (ce qui n'est pas un détail). Les démocraties chiliennes ou sud-africaines n'ont longtemps pas posé de problème de conscience à la Suisse officielle. Il nous reste donc à adopter la démocratie républicaine, qui donne le dernier mot au Parlement pour voter les lois à fort potentiel d'emmerdement international.

Pour le reste, je vous renvoie au blog http://webzine.blog.tdg.ch où j'ai publié la revue de presse des blogs à propos de cette affaire.

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