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Monde - Page 42

  • Ecosia, le colibri et la Sicile

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    Italie : des incendies, poussés par un vent fort, ravagent le nord de la Sicile

     

    Le colibri, c'est le mythe du pompier qui s'en va porter sa goutte d'eau contre l'incendie qui dévaste son environnement et qui se dit que si tous les colibris copiaient collaient sa bonne action, on viendrait à bout de l'incendie. Quand on visite la Sicile, on est frappé par les collines et les montagnes dénudées. Des siècles de razzias, d'exploitation, de rapines et d'incendies, pas tous naturels... Le parc naturel qui domine Cefalu vient d'être carbonisé. La mafia aurait lâché des chats arrosés de pétrole dans la garrigue. La montagne est brune et noire jusqu'aux portes de la cité.

     

    Les nouveaux conquérants débarquent sans armes mais pas sans ambitions. Comme leurs prédécesseurs, ils suscitent la crainte des populations autochtones. On les parque loin des circuits touristiques, sans trop savoir qu'en faire. Les renvoyer pour une part, les distribuer dans d'autres nations du puzzle européen qui n'en veulent pas.

     

    Et l'on se dit, dans un raccourci sans doute trop raccourci, que la Banque centrale européenne qui nourrit chaque mois de dizaines de milliards d'euros l'ogre pâque machine financiere et économique pourrait en distraire un pour cent pour payer des travailleurs affectés au reboisement des collines, ici en Sicile et ailleurs, s'inspirant entre autre du modèle israélien. 

     

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  • Le Brexit vu de Selinonte

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    image.jpegJ'apprends l'issue du scrutin britannique, qui jette l'Europe dans l'inconnue et une nouvelle dislocation, depuis Selinonte, en Sicile. Personne ou presque ne connaît plus ce qui fut une brillante cité grecque, sise entre Agrigente et Marsala, pendant quelque 200 ans, il y a 25 siècles. Elle a été détruite, ses habitants sauvagement éliminés, par Carthage, un empire rayé de la carte par Rome, 200 ans plus tard.

     

    Des ruines de ces empires et confédérations, l'Europe a conservé, l'ambition durable de contester aux dieux le cours des choses, quelques mythes, des bribes de philosophie, les fondements de notre droit. Aujourd'hui, le peuple britannique a rompu un contrat, une alliance qui rendait l'Union plus forte face aux défis que les humains de ce temps ont à affronter. À ma connaissance, jamais un canton suisse n'a fait défection de la Confédération. 

     

    Les pessimistes diront que le vote de ce  23 juin est le début de la fin de l'Europe. Les optimistes répondront que l'Europe n'a progressé que dans les crises. Reste à savoir si elle a les moyens de surmonter celle-ci. Une majorité de Suisses, avant les Britanniques avait voter contre les bilatérales qui nous lient à l'Union et nous apportent de nombreux avantages. Pas assez sans doute face à la peur de ce XXIe siècle commençant: la peur de l'étranger, barbare forcément. 

     

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