Il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Les relations entre les journalistes et les politiciens ont toujours été tendus. Que Pascal Broulis ou Pierre Maudet poursuivent un éditeur ou qu'une entreprise envoie une menace de procès si tel article sort n'est pas nouveau. C'est le point de vue de Filippo Lombardi, ex-conseiller aux Etats tessinois et toujours éditeur du Corriere del Ticini et de Teleticino qu'il a fondé. Chacun est dans son rôle et c'est bien ainsi.
Pas du tout, les réseaux ont changé la donne. Chacun peut devenir un média à lui tout seul: voyez Trump et ses 65 millions de suiveurs sur Twitter, TéléBlocher ou TéléMélenchon, ou encore ces influenceurs qui diffusent leurs points de vue et leurs bons conseils sans passer par le filtre d'une rédaction qui s'attache en priorité à rechercher la vérité, à éclairer un sujet sous tous les angles, à être impartial dans l'intérêt bien compris du public et de la démocratie. C'est l'avis de Myret Zaki, ex-rédactrice en chef de Bilan, devenue influenceuse.