Les vacances approchent. Forcément on en parle. Tant pis pour ceux qui ne pourront pas en prendre. Mais, mais, mais... Gare au Covid-19, martèlent les pub et les animateurs de notre radio télévision publique, la deuxième vague menace. Ici et là, on reconfine, prenez garde. Le discours tourne en boucle. La majeure partie du bon peuple prend ses libertés et déambule démasqué. En famille et entre amis, la tentation de la poignée de main, de l'embrassade est forte.
Hier, sous le soleil de juin, j'ai vu deux classes d'école emprunter à pied le chemin des Côtes-de-Landecy en direction de la tour d'eau centenaire, qui sert aujourd'hui davantage à accueillir les relais de nos smartphones - bientôt la 5 G - que de réguler la pression du réseau des eaux publiques. ça fait des années que je n'avais pas vu une course d'école pédestre. Le monde d'après est bon pour les mollets mais ne fait pas le beurre des caristes et des vendeurs de souvenirs. Les enfants ont pu emplir leur poumon des effluves cuivrées et soufrées de la bouille bordelaise, le traitement "bio" contre deux champignons importés au XIXe siècle des Amériques, sans lequel aucun vin ne serait possible.