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"Pour votre pénitence, vous me direz deux Notre père et trois Je vous salue Marie..." Quand j'étais petit, je vivais dans une paroisse où la tradition était encore de rigueur. Mes yeux d'enfant ne voyaient pas la coercition personnel et le contrôle social qui pourtant s'y exerçaient: à l'encontre des couples protestant et catholique, dans l'abstinence et la frugalité - encore presque naturelle durant le Carême du moins - au lit comme autour de la table, où l'on signait le pain avant de l'entamer, dans le poisson du vendredi et le rôti du dimanche, dans le catéchisme qui enseignait que Dieu est tout puissant mais aussi qu'il faut aimer son prochain comme soi-même.
Ainsi donc la liaison routière entre le Bachet-de-Pesay et la douane de Pierre-Grand (PL12183) - nommée L1 et L2 dans la jargon des politico-administrateurs qui nous gouvernent et dont j'ai été un modeste initiateur (ici et là), lorsque j'étais un adjoint éphémère de Bardonnex, il y a déjà un quart de siècle - est vouée à succomber sous les coups des riverains, antibagnoles, des antifrontaliers et des défenseurs de tout poil, plume et chitine qui vole, court, creuse et batifole dans le nant de la Bistoquette, renaturé il y a 20 ans. Le ruisseau lui aussi éphémère sourd du bois du Milly, un joli bois à ne pas confondre avec une forêt*.
Mais bonne nouvelle, les Verts et le MCG annoncent une prochaine alliance pour promouvoir L3, soit le doublement des voies de passage à la douane de Bardonnex et la participation genevoise à hauteur de 100 millions en vue de l'élargissement à trois voies de l'autoroute A40 du pied du Salève - qui constitue comme on sait le contournement sud du canton - et, en prime, le maintien de la gratuité de ce tronçon.
"Le PSC est un processus long et exigeant..." écrit Sami Kanaan en exergue du Projet scientifique et culturel 2020 du Muséum d'histoire naturel de Genève. Diable oui, voilà cinq ans que le PSC 2020 a été rédigé. C'était une première suisse. Et depuis? Rien de visible, pour le commun des mortels du moins, sinon l'étude en cours (depuis 2012) d'un projet sensé préserver les 120'000 bocaux conservant les trésors du musée dans l'alcool. C'est un risque majeur d'incendie que ces 48'000 litres d'alcool, a dit un office fédéral qui, aveugle au fait que ces bocaux n'ont jamais provoqué le moindre incendie, commande la construction d'un fortin à plus de 20 millions. Normal. Dans notre société qui ne tolère plus le risque, seul le principe de précaution fait loi. Ici comme ailleurs.
Que pourrait-on faire d'autres avec ces millions en réduisant le risque par une élimination critique de ces bocaux, tenant compte des outils contemporains de traitement des données? Créer avec d'autres muséums des applications permettant aux visiteurs de voir la vie des animaux empaillés en réalité augmentée via leur smartphone, des tablettes ou des casques louées? En fait cela existe déjà.
Et puis, quelle est la valeur effective des spécimens conservés? Enfin, ce travail de conservation d'un patrimoine qu'on dit mondial est-il bien dans les attributions d'une commune? Je vais donc lire le PSC 2020 pour y chercher des réponses. En attendant, le directeur du Muséum, Jacques Ayer, a réagi à na note du 27 mars intitulée "Muséum: lugubre et poussiéreux". Voici sa réponse: