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Europe - Page 25

  • Téléréalité

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    image.jpgEn direct! Des millions de spectateurs scotchées, des heures d'attente, d'approximations, de supputations. Quelques minutes intenses. Et des heures encore d'images, d'histoires, d'émotions, en boucle, des platitudes, un peu d'analyses, le nez dans le guidon, des condoléances, sincères, la gloire des forces spéciales, le sursaut national, fragile, la solidarité des démocraties voisines, téléphonée, le cloisonnement des cerveaux, surtout ne pas diaboliser l'islam. Ce n'est pas une guerre de civilisation. Vraiment?

    Q'auraient été nos longues guerres de religion sous l'œil permanent des caméras de télévision, sous le déluge des tweets, des sms? Objectif?

    Et pendant ce temps, les Palestiniens demeurent sous occupation, l'Arabie Saoudite nourrit le wahhabisme et ses fondamentalismes satellites, la société musulmane tient la femme en dépendance, le monde occidental -ou plutôt les grandes firmes sans frontières? - impose encore son impérialisme dans l'économie, la technologie, la science. Pour combien de temps? Déjà il ne domine plus par sa culture et plus beaucoup par sa politique.

    The show must go on. Mercredi prochain, le numéro de Charlie Hebdo, 10'000 abonnés au bord de la faillite, sera normal, disent les survivants au 20 heures de TF1. "Comme si rien ne s'était passé, à la limite", ajoute le réd en chef de Libération, qui accueille les naufragés.

  • 2015, élections par-ci, par-là: Grèce, France, Genève, Suisse, GB, Espagne...

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    Capture d’écran 2015-01-04 à 11.29.21.pngOn ne parlera que des pays où les élections ont encore quelques chances de changer sinon le cours des choses du moins les hommes et les femmes - un peu plus nombreuses en politique qu'à la tête des armées tout de même - qui tiennent le gouvernail démocratique. Par ordre d'entrée en scène, la Grèce, la France, Genève, la Grande-Bretagne, la Suisse et encore la France et l'Espagne, l'Italie peut-être... J'en oublie sans doute.

    Dans tous les cas, les populistes de gauche et de droite vont gagner du terrain. Sauf en Suisse peut-être. Partout, sauf en Suisse, la crise économique est profonde, meurtrière. L'avenir paraît bouché et sans espoir à beaucoup.

    Les dettes accumulées dans les dernières décennies, alourdies par le sauvetage des banques (2,5 milliard de francs pour sauver la Banque cantonale à Genève), privent les Etats des moyens d'action classiques. L'Europe va peut-être davantage injecter des fonds dans le circuit, si l'Allemagne y consent, mais, alors que le remède est discuter, il sera sans doute trop tard pour que l'effet s'en fasse sentir et dissuade les électeurs de sanctionner les partis au pouvoir.

    Partout, également en Suisse, une crise de sens désécurise la population. Elle est plus grave. Pour la conjurer, on s'éclate dans la consommation et ont grossi de rancœur.

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  • La Suisse championne du refoulement

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    image.jpgOn a peine à le croire mais puisque c'est la NZZ qui relie l'information, on va lui donner du crédit. La Suisse est championne du refoulement des migrants, selon un document confidentiel de l'Union européenne que la rédaction dit détenir.

    Entre 2009 et 2013, la Suisse a renvoyé dans le premier pays d'accueil dix-sept mille personnes, soit 16% des demandeurs d'asile entrés durant cette période, ce que l'Allemagne n'aurait fait qu'à quinze mille reprises, soit 5%, et la Suède huit mille fois, soit 4%.

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