L'atome est mort. Les Verts jubilent. Tout le monde ou presque leur emboîte le pas. Les échéances électorales obligent les radicaux à une révolution précipitée. Pro-UDC à Genève, anti-nucléaires en Suisse, le parti radical implose. Victime colatérale de la vague des frontaliers - l'internationale des travailleurs à la sauce libérale - et de l'incurie des autorités japonaises qui ont planté six réacteurs nucléaires au bord de la mer et ont trouvé le moyen d'installer les génératrices des pompes de secours en sous-sol?!
En attendant de multiplier les éoliennes et de multicopier les panneaux solaires, en attendant la géothermie profonde et la société sobre (2000 watts), on remplacera les centrales à uranium par des centrales à houille ou à gaz - va-t-on accélérer le projet de Vernier contre laquelle bataillent les Verts et... les radicaux? Entre deux maux, il faut sans doute choisir le moindre. On ne rediscutera pas ici du degré catasclysmique des maux en question: le réchauffement climatique et l'hiver nucléaire sont à la religion verte ce que les enfers et ses diables sont aux religions traditionnels.
La peur est mauvaise conseillère, mais il s'est toujours trouvé des gens pour s'en servir à leur profit.