Des tours vertes à deux pas du centre de Genève (10/11/2010)

building rotatif.pngToutes les villes qui manquent d'espace construisent en hauteur. Construire la ville en ville offre des gains écologiques évidents, ne serait-ce qu'en réduisant les temps de tranpsort, mais aussi économiques - les habitants peuvent se passer de voitures - et culturelles.

  • Pour n'avoir pas sur proposer des solutions de délocalisation aux habitants des villas de la zone de développement  3 dans des villages existants ou à créer,
  • pour n'avoir pa su proposer une urbanisation en grande hauteur dans ces quartiers - quelques gratte-ciel locatifs et maraîchers, sis aux carrefours, permettraient de densifier la zone sans obliger toutes les villas à disparaître,
  • pour n'avoir pas su mettre en oeuvre une politique foncière d'acquisition des terrains en zone agricole - l'Etat pourrait lancer une offre publique d'achat limitée dans le temps. Je suis sûr que nombre d'entre eux seraient prêts à céder des parcelles à 100 francs le mètre carré. De quoi créer un fonds d'échange,
  • pour n'avoir pas tempéré la sacro-sainte garantie de la propriété privée à l'aune du bien commun  -il n'est pas tolérable que les propriétaires encaissent seuls ou presque la plus-value foncière que génèrent l'activité de tous,

Genève en est réduit à entamer sa zone agricole. Il est vraisemblable que les 58 hectares sis le long de la route de Base sur les communes de Plan-les-ouates et de Confignon seront déclassés.

Cherpines plo.pngMark Muller qui a accepté de renégocier le projet de loi de déclassement du PAV avec Grobet et les syndicats à la suite du préavis négatif de la Ville va sans doute jouer son va tout sur le dossier des Cherpines [cliquer sur l'image pour l'agrandir]. Il devrait l'emporter. On délocalisera plus facilement les cardons épineux de Plainpalais que les villas de la ceinture urbaine.

En trois siècles, les cardons ont déjà migré deux fois: de Plainpalais à La Praille et de La Praille - où l'on a fait descendre le train dans l'illusoire idée de créer un port fluvial à la queue d'Arve - à la plaine de l'Aire. A moins que l'Asloca ou l'AVIVO ne bascule dans le camp des jardiniers des Charrottons et des paysans fermiers.

Que le fleuron des maraîchers genevois poussent à Lully ou à Viry et même à Chambéry ou ailleurs n'a aucune importance. Il vaut sans doute mieux, en attendant la densification de la couronne urbaine de Genève, planter des immeubles aux Cherpines, aux Esserts à Veyrier, aux communaux d'Ambilly, en face de Balexert, qu'en France voisine. Ce sera toujours ça de gagner en réduction du trafic des voitures.

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