L'atome est mort. Les Verts jubilent. Tout le monde ou presque leur emboîte le pas. Les échéances électorales obligent les radicaux à une révolution précipitée. Pro-UDC à Genève, anti-nucléaires en Suisse, le parti radical implose. Victime colatérale de la vague des frontaliers - l'internationale des travailleurs à la sauce libérale - et de l'incurie des autorités japonaises qui ont planté six réacteurs nucléaires au bord de la mer et ont trouvé le moyen d'installer les génératrices des pompes de secours en sous-sol?!
En attendant de multiplier les éoliennes et de multicopier les panneaux solaires, en attendant la géothermie profonde et la société sobre (2000 watts), on remplacera les centrales à uranium par des centrales à houille ou à gaz - va-t-on accélérer le projet de Vernier contre laquelle bataillent les Verts et... les radicaux? Entre deux maux, il faut sans doute choisir le moindre. On ne rediscutera pas ici du degré catasclysmique des maux en question: le réchauffement climatique et l'hiver nucléaire sont à la religion verte ce que les enfers et ses diables sont aux religions traditionnels.
La peur est mauvaise conseillère, mais il s'est toujours trouvé des gens pour s'en servir à leur profit.
Commentaires
Le Japon a connu un tremblement de terre 100 fois supérieur (8-9 au lieu de 7-8 sur l'échelle de Richter) à celui pour lequel les centrales étaient garanties et c'est finalement le tsunami de 10 mètres a mis a mal les systèmes de sécurité mis en place. Pendant ce temps, chez nous en Europe des gens dévalisent les pharmacies pour acheter de l'iode en prévision d'un nuage mortel. Que les anti-nucléaires (mais qui ne le serait pas dans l'idéal?) en profitent pour essayer de se débarrasser des anciennes centrales et empêcher que de nouvelles soient construites. On comprend bien la logique de ces derniers, quant à la logique des premiers, si de logique on peut parler, elle ne fait que démontrer l'abyssale ignorance d'une partie de la population.
Sans le tremblement de terre et le tsunami, rien ni personne ne trouverait à redire !
La peur bel instrument !
Jean-François, ne dit pas n'importe quoi ! Où as-tu vu que les radicaux étaient pro-UDC, à Genève ou ailleurs ? Entre accepter leurs voix s'ils veulent nous les donner et adopter leurs thèses, il y a une énorme différence. Sans compter qu'il faut savoir de quelle UDC on parle.
Par ailleurs les radicaux genevois ont toujours eu une forte composante anti-nucléaire, symbolisée par Petitpierre, mais très solide au sein du parti. En ce qui me concerne, après avoir été longtemps de l'avis inverse, je me rallie à l'évidence. En cas de pépin, le nucléaire est très difficilement contrôlable. Et sur les durées de vie des atomes enrichis, qui peut exclure les pépins ?
Ce qui est quand même effrayant même d'un point de vue moral, indépendamment des risques de maladies, ô M. Mabut, c'est d'entendre dire que les hommes ne peuvent pas réparer la centrale ou l'empêcher de nuire parce qu'il n'existe pas de protection permettant d'y aller physiquement. Je ne suis pas par principe contre la technologie, mais ce qui est grave, c'est qu'on l'exploite avant d'avoir acquis les moyens de la manier. Ce qui est incroyable, ici, c'est, par exemple, qu'on fasse des centrales nuéclaires avant d'avoir créé des combinaisons entièrement étanches, ou des robots pouvant faire tout ce que font les êtres humains. Il est incroyable que des employés de ces centrales doivent accepter de se laisser irradier pour réparer les centrales. C'est en fait inadmissible. N'importe quel droit du travail normalement évolué l'interdit formellement. Le reste n'est que petits calculs. Les Etats ne sont absolument pas obligés de mettre en oeuvre le progrès matériel: ce n'est pas leur rôle. Leur rôle, c'est justement de faire observer le droit du travail. Or, il est clair que dans la situation actuelle, il n'est pas respecté, parce que ceux qui construisent des centrales nucléaires n'ont pas les moyens techniques de protéger leurs employés. Si l'Etat était impartial et non intéressé, sa décision serait claire.
Pour M. Victor DUMITRESCU
http://www.youtube.com/watch?v=GpuLlIrUYsI
Cependant, sans vouloir être opposé de manière dogmatique aux centrales à gaz comme solution de transition, il est totalement surréaliste de vouloir implanter une telle industrie, avec les nuisances qui vont avec, en milieu urbain, à moins de 5 kilomètres du centre, donc dans une zone appelée à développer l'habitat, et dans tous les cas à quelques centaines de mètres de quartiers extrêmement denses comme le Lignon voire les Grandes-Communes à Onex (juste de l'autre côté du Rhône).
Effectivement Absolom, et l'on peut rajouter que Genève et la région lémanique ont connu un tsunami, oui un "raz-de-lac", qui fit des dizaines de morts, emporta les ponts et les rives en 563 après JC, causé par l'éboulement d'un pan de montagne dans le Chablais. Un phénomène qui peut se reproduire à tout moment. Ainsi que les tremblements de terre, car même si les Alpes ne sont pas le Japon, il s'agit quand même de la rencontre de deux plaques tectoniques. Dont l'une rentre sous l'autre.
Donc si le nucléaire peut être considéré sûr en tant normal, il ne l'est clairement pas en cas de catastrophe naturelle. Ou d'attentat terroriste, ou de guerre etc...
Merci à Philippe Souaille dont la réponse à Absalon me faut prendre conscience, bien tardivement, que chez moi à Plainpalais je ne suis pas à l'abri d'un tsunami. Tout l'ironie de mon intervention tombe donc à plat; heureusement que j'aime apprendre!
Rien n'est sûr, en ce monde, sauf que les employés des centrales nucléaires ne disposent pas des équipements nécessaires pour réparer les centrales quand elles subissent des avaries, car ces équipements n'existent pas. Qui ira, alors? En tout cas, les partis sociaux qui sont pour, comment peuvent-ils accepter qu'on invite des employés à y aller? Est-ce que ce n'est pas la marque la plus criante du capitalisme triomphant?
Une chose est certaine le cinéaste thuriféraire Souaille n'irradie pas par sa pensée mais c'est un véritable désastre maturel. Maintenant qu'il s'apprête à pactiser avec l'UDC (Bravo Mabut pour votre courage)c'est voyage au centre de la terre.
... comme un dechet radiocatif l'ex-professeur d'anthropologie anastase-langaney semble non recyclable... quelle pollution...