278 millions, c'est l'écart calculé par David Hiler entre les quelque 8 milliards de dépenses et de recettes du canton de Geneve pour 2013, un écart de 3,4%. Pourquoi pas 178 millions de déficit ou 378 ou 0? L'annonce par un ministre des Finances d'une prévision de déficit relève plus de la com que de la gestion. Premièrement un grand argentier pèche toujours par pessimisme. David Hiler n'échappe pas à ce travers. Ses six derniers exercices ont tous bouclés sur des résultats meilleurs et parfois bien meilleurs que prévus. Et le septième, cette année 2012, risque de ne pas échapper à la règle si l'on met de côté le renflouement exceptionnel de la caisse de retraite des fonctionnaires qui va engloutir presque la totalité de la réserve conjoncturelle accumulée durant les années grasses. (Notez que l'Etat ne fait que rattraper des cotisations non payées car les fonctionnaires assurés de toucher une retraite calculée sur le dernier salaire ne prenaient pas de risque en laissant filer le taux de couverture à 50%.) Deuxièmement...
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278 millions: il n'y a pas le feu au lac
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Et si la Ville nous offrait une tablette?
Elle - la Ville de Genève, minuscule territoire de 16 km2 - veut enterrer les trésors des ses deux musées - MAD et MEG - dans des abris - sans doute antiatomiques - du futur quartier Artamis rebaptisé Carré Vert. Le projet avance à la vitesse du Conseil municipal. Il en coûterait 53 millions, y compris quelques travaux destinés aux fouilles.
Et voilà que la Ville nous propose d'enterrer les livres. Pour 57 millions. On ne calcule pas les coûts de déménagement ni les coûts de climatisation et peut-être les primes pour inconvénients de service que ne manqueront pas de réclamer les travailleurs taupes.
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HUG: un Français, un Belge, un Genevois, qu'importe!
C'est la faute à Stauffer! Souvenez-vous: le tribun a secoué le cocotier aux SIG (salaire du président, déchets napolitains et financement d'EOS fuisonné depuis dans Alpiq). Il vient d'être condamné pour avoir divulgué un courriel de la régie publique dans son blog.
Le gouvernement s'est donc attelé à réformer (lisez réduire) la composition des conseils d'administration des grandes régies genevoises (TPG, SIG, HUG, Aéroport). Mais, donnant raison à une coalition MCG+Gauche, les Genevois ont renvoyé le paquet à l'expéditeur le 17 juin dernier. Après avoir été prorogés deux fois six mois, les conseils d'administration de grandes régies publiques sont donc en cours de renouvellement.
Michel Balestra, président du CA de l'hôpital, quitte son fauteuil. Or le patron des HUG, Bernard Gruson, qui a lui aussi prolongé son mandat, doit, lui aussi, être remplacé. Double vacance donc alors que les HUG digèrent, non sans peine, le gros morceau de facturation par prestations, introduit au début de l'année.
Premier bug: changer deux têtes à la fois est toujours délicat.