Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Démocratie - Page 99

  • Barthassat et lui-même, Maudet et Köppel: com, com

    Imprimer

    barthassat maudet 2.jpgDans le creux informationnel du mois de juillet, tous les médias en ont parlé. Barthassat est le premier membre d'un gouvernement suisse à répondre en direct sur Facebook aux questions savamment filtrées par un de ses sherpas chargés de com. Le contenu que le ministre de l'Environnement et des Transports relaie sur sa page du grand réseau au milliard et demi d'amis, où il a téléchargé 17'500 photos, et sur deux pages dédiées est sans importance. Bien rodée, la langue de bois tourne en boucle. Dans la com, c'est la forme qui compte.

    Maudet se fait, lui, bien plus discret. Très en vue lors de son accession au Conseil d'Etat en juin 2012, le "politstar émergeant de la Suisse de l'ouest" (comme l'écrit cette semaine le réd en chef de la Weltwoche), qui allait faire marcher droit la maréchaussée, s'est cassé les dents sur les rigidités syndicales d'un corps de fonctionnaires, qui sait, mieux que tout autre, faire entendre ses humeurs ronchonneuses. Il travaille à son rythme. Il défile dans la rue à la moindre déconvenue. Il dispose d'un syndicat puissant qui a cousu son statut du personnel à sa guise ou presque. Il a des relais nombreux au Grand Conseil. Peu de travailleurs peuvent en dire autant.

    Or donc, Maudet ne se répand pas sur les réseaux sociaux. Son blog "En action" (ça sonne comme "En marche" de Macron) est coi depuis le 10 février dernier. Sur Twitter, @Pierre_maudet est vide, #maudet ne renvoie qu'à quelques articles de presse. Même atonie sur Facebook. On apprend cependant, dans la Weltwoche de cette semaine, que le ministre de l'Economie et de la Sécurité entretient tout de même ses réseaux. 

    Lire la suite

  • Promenons-nous dans les champs... Bardonnex, Urba-Plan & Cie

    Imprimer

    image.jpeg

    On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. En ouvrant à la consultation des habitants de Bardonnex, du 1er juillet au 2 août, le Plan directeur des chemins pour piétons et le schéma directeur du réseau cyclable - un pavé de 80 pages, dont 40 au moins ne sont que des copier coller d'études similaires - le maire compte soit sur les loisirs de ses concitoyens pour collecter leurs avis, soit sur leur somnolence estivale pour passer l'affaire comme chat sur braise. Quelques remarques donc:

    Combien coûte cette étude aux deniers publics à l'heure où l'on ne cesse de nous dire que l'argent manque (ce qui est faux mais bon)? 10'000 fr? Plus? L'information ne figure nulle part.

    Quel est le cahier des charges qui a guidé les ingénieurs du bureau Urba-plan? D'où viennent les propositions qui figurent dans le rapport? De la mairie, du Conseil municipal ou du cerveau des experts?

    Combien coûte la mise en œuvre de ces propositions? Existe-t-il des plans B? Urba-Plan est assez malain pour réserver le chiffrage a une deuxième étude, n'en doutons pas.

    On regrettera aussi de graves lacunes dans l'exposé de l'existant. 

    Lire la suite

  • Il est difficile de penser l'Europe sans l'UE

    Imprimer

    image.jpegLe 6 décembre 1992, Pascal Delamuraz avait inventé la formule du "Dimanche noir" pour qualifier le vote des Suisses contre l'Espace économique européenne. Les Suisses auxquels la classe dirigeante hors l'UDC et la presse unanime promettaient les pires avanies n'ont en fait guère souffert de ce non historique. La raison est double. D'une part, on a cru que la peur de lendemains difficiles suffiraient à convaincre le peuple de voter pour l'EEE. D'autre part, le vote acquis, le système (politico-diplomatique) suisse a tout fait pour réduire au maximum les conséquences négatives et pour titrer les opportunités de la nouvelle situation.

     

    Le jeudi noir 23 juin 2016 que le Brexit jette sur l'Europe connaîtra vraisemblablement la même issue. Londres comme la Suisse acceptera une formule de collaboration cousu main avec l'Union. On va tordre un peu les Traités et surtout les idéaux pour construire ce qui est déjà une réalité, une Europe à plusieurs vitesses et à géométrie variable. L'usine à gaz que les antieuropens peignent comme le Diable sur la muraille n'est pas près de disparaître.

     

    Lire la suite