A quoi sert le maire de Genève? A rien. Il n'a aucun pouvoir sur ses collègues. L'affaire de la réforme du statut du personnel de la Ville le prouve à l'envi. Manuel Tornare a cru devoir/pouvoir intervenir pour calmer la tempête que la publication intempestive (?) des "propositions abouties" du Conseil administratif le 13 novembre avait soulevée. Mal lui en a pris, le maire de Genève n'est pas le syndic de Lausanne. Il n'est que le président du Conseil administratif, juste bon à passer la parole dans les séances de l'exécutif et à serrer les mains des hôtes de la Ville internationale.
Mis au pilori vendredi par ses collègues pour avoir outrepassé les prérogatives de sa modeste charge, le maire rentre dans le rang. Meurtri, un peu aigri. Ne devrait-il pas démissionner? Tels ne sont pas les us et coutumes sous nos cieux helvétiques. L'avenir du maire de Genève sera assurément un des plats de résistance de la Constituante.