Quelle prétention! Mais c'est la démocratie. Or donc le bon peuple suisse, qui, faute d'avoir toujours raison, devrait selon certains avoir toujours le dernier mot, dira le 3 mars s'il faut confier aux conseils d'administration la tâche de fixer les rémunérations des top chefs de quelques top entreprises, celles qui acceptent ou sont contraintes de se soumettre aux règles des marchés boursiers.
Paradoxe les acteurs de ces mêmes marchés - au nombre desquels on trouve nos caisses de pension et leur représentants aux conseils d'administration - poussent ces entreprises à des rendements élevés. Mardi soir, dans l'émission Le Monde d'après de France 3, de doctes économistes ont montré que la dictature des marchés et la gourmandise des actionnaires mènent à un fol emballement. Qui fait peut-être le beurre des rentiers, mais pas forcément le bonheur des travailleurs.