Quel incroyable conservatisme!
À l'heure où tous les élèves ou presque pianotent à longueur de journée sur leur intelliphone (au fait, comment les profs de français nomment-ils le smartphone?), à l'heure où ils postent messages, images, sons et vidéos, tweetent, pardon gazouillent, chattent, pardon bavardent, vidéophonent et jouent sans se préoccuper ni des lieux ni des fuseaux horaires, les enseignants, du moins leurs représentants syndicaux romands, confis dans le mythe de la classe d'école à la Jules Ferry, s'inquiètent de la valse de leurs ministres de tutelle et de la possible mais peu probable accession de l'UDC Freysinger à la présidence de la conférence des ministres romands de l'Instruction publique.
Hélas on ne rêve pas. La lecture de la liste des revendications des instits ne révèle absolument aucune réflexion ou ambition pédagogique quant à l'usage des intelliphones dans l'enseignement. Quel politicien osera mettre le bâton dans la fourmilière?
Je lis dans Le Monde de Paris (qui n'a rien à voir avec Die Welt de Berlin ou El Mundo de Madrid...) une histoire locale concernant la ville de Bourges, chef-lieu du département du Cher, qui a son printemps, comme Genève à son festival de la Bâtie, une histoire édifiante. Celle d'une Maison de la culture qui, après 50 ans de bons et loyaux services, devait se refaire une beauté.