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Démocratie - Page 163

  • Le salaire au mérite pour les députés?

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    Qui juge le Conseil d'Etat? Qui juge les juges? Qui juge les députés? Des trois pouvoirs, c'est sans conteste le pouvoir exécutif qui est le plus sous contrôle. Sous le contrôle de la justice et de la Cour des comptes, sous le contrôle des députés, en particulier des commissions des finances et de contrôle de gestion. Sous le contrôle politique des partis, des associations, des syndicats, sous les critiques de la presse, des groupes d'intérêt qui n'hésitent pas à lancer des recours et user de tous les subterfuges que les lois leur concèdent pour ralentir ou stopper les décisions gouvernementales. 

    Mais les députés, qui les surveillent, qui  mesure leur activité, qui s'assure que leurs travaux sont menés avec diligence et qualité? le peuple une fois tous les quatre ans, désormais tous les cinq ans? Ce n'est certainement pas suffisant.

    La lecture du rapport d'activités annuel de cette noble assemblée n'est pas hélas d'une grande aide. 

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  • Qui seront les patrons des 35'000 fonctionnaires du canton?

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    Tour Baudet vieille ville Genève.jpgDans quatre semaines exactement, le dimanche 6 octobre, la tension sera à son comble à Uni-Mails. Qui jubilera? Qui chantera la victoire? Qui pleurera? Qui se lamentera? Connaîtra-t-on sur le coup des 19 heures la composition du gouvernement genevois 2014-2018? Non, évidemment! Il faudra attendre le second tour le 10 novembre.

    Confrontée à un double dépouillement, la Chancellerie distillera quelques projections. Le classement s'affinera en cours de soirée.

    On saura alors que les cinq candidats de l'Entente PLR-PDC seront arrivés en tête (dans l'ordre Maudet, Longchamp, Barthassat, Dal Busco, Rochat)..., suivis du MCG Poggia, puis des socialistes Salerno, Emery Torracinta, Apothéloz et Deneys. Le Vert Hodgers se sera glissé au sein de cette bande des quatre. Suivra Michèle Künzler, talonnée ou peut-être devancée par le trublion Eric Stauffer. L'UDC Amaudruz restera en rade mais devancera largement son colistier Nidegger. Pas sûr d'ailleurs que les deux UDC parviennent à passer devant le maire de Genève Rémy Pagani et l'ancien président du Conseil d'Etat Christian Grobet. Le Vert libéral Laurent Seydoux sortira-t-il la tête de la piétaille des autres candidats? Tous, ils sont 29, ont la prétention durant les cinq prochaines années de diriger le canton, ses 9 milliards de budget annuel et ses quelques 39'000 fonctionnaires et travailleurs subventionnés.

    La seule chose qui sera certaine, dimanche 6 octobre à 19 heures, c'est que trois habitants sur quatre de ce canton n'auront pas participé au scrutin, soit parce qu'ils en sont exclus en raison de leur nationalité étrangère, soit parce qu'ils s'en excluent eux-mêmes... Sans compter les 115'000 travailleurs, condamnés au silence des urnes, et leur famille dont 78'000 résident en France et paient des impôts à Genève, sans avoir un seul mot à dire sur leur affectation. 

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  • Le PS est-il une girouette qui a perdu le sens du vent?

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    Président de la commission de contrôle de gestion, le député Buchs est dépité. Le PDC s'en ouvre ce matin sur son blog. Dans son viseur, ses collègues socialistes Deneys et Dandrès. Des électrons libres qui risquent de faire capoter deux projets de lois cardinaux pour le canton, longuement débattus en commission, dont celle qu'il préside.

    Deneys qui veut succéder à Beer ou à Künzler ou à Hiler au Conseil d'Etat a voté avec le MCG et l'UDC qui ont durci une proposition du libéral Slatkine, lequel s'est mis en tête de réduire l'endettement du canton en bridant ses investissements en ajoutant un article 15 à la loi sur l'administration des finances en révision.

    Le PS est-il une girouette qui a perdu le sens du vent?

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