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Dans quel état j'erre - Page 69

  • Quel matrimoine pour Genève?

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    teresa.jpgAu bout du lac de Genève, deux femmes illustrent l'accueil de la République dans la Confédération suisse en 1815. Elles ont fière allure à deux pas de l'horloge fleurie, en un des lieux les plus bruyants de Genève. La statue inaugurée à l'occasion de l'Exposition nationale de 1896 appartient au matrimoine genevois, pardon au patrimoine genevois.

    La langue française a hérité patrimonium de Rome, qui n'a intronisé ni impératrice ni papesse.  Certes le Littré définit le patrimoine sans distinction de sexe comme "les bien d'héritage qui descend, suivant les lois, des pères et mères à leurs enfants". Le patrimoine dont on hérite, ce sont des bâtiments, des terres, des papiers valeurs, des œuvres, brefs des biens qu'on peut échanger contre monnaie sonnante et trébuchante.

    Par extension, on s'est mis à  parle du patrimoine culturel, architectural, paysager, langagier, culinaire. On célèbre des Journées du patrimoine. L'Unesco apporte son crédit aux biens inscrits au Patrimoine de l'humanité. Il y en a actuellement 1031. Ces biens ne sont pas monnayable et ils n'appartiennent à personne et donc à tous. Et coûtent voire sclérosent.

    En anglais, inheritance et heritage distinguent ces deux sens du mot patrimoine.

    Et le matrimoine?

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  • L'arabe comme seconde ou troisième langue!

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    image.jpegChaque jour, je lis les blogs édités sur le site de la Tribune. Parfois je m'en vais butiner dans d'autres prairies. J'y trouve toujours des fleurs, des fruits savoureux, des réflexions que je partage, d'autres qui m'interpellent, d'autres encore qui me choquent et que j'essaie de comprendre. Sur Facebook, on trouve aussi des propos stimulants, noyées dans beaucoup de banalités. Tweeter alerte et pousse les portes de l'Internet qui sont innombrables. 

    Parmi les blogs de la Tribune, j'aime en particulier celui de Rémi Mogenet. Enseignant et poète dans la vallée verte, il me fait découvrir ce que l'école genevoise m'a toujours caché, la littérature savoyarde, ses sources mystiques et mythiques, ses légendes, bref tout un monde fabuleux, qu'il présente souvent en c'ontre-point au rationalisme parisien régnant. 

    Son dernier billet met ce rationalisme au défi. Celui d'introduire l'apprentissage de la langue arabe dans l'enseignement général. Je trouve cette proposition admirable. Elle serait une formidable main tendue au monde méditerranéen et moyen oriental qui nous effraie tant.

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  • Une bonne année...

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    Se souhaiter une bonne année, quoi de plus normal, quoi de plus banal, quoi de plus essentiel pour un vivre ensemble qui ne sait plus trop la nature du fil qui le tient ni celle du couturier. Contrat social, cher à Rousseau, fatalité, sentiment d'appartenance, lieu de naissance qui, là, vous fait Français de parents étrangers et ici vous maintient étranger des générations durant alors que la langue de vos parents et leurs traditions peuvent vous être étrangères...

    Se souhaiter une bonne année n'est pas sans effets pervers. Imaginer une année sans accident, sans maladie! Personne pourtant ne souhaite la mort des carrossiers ni la mise en péril des professionnels de la santé. Et si vos vœux de prosperité se réalisaient pour tous, combien de services sociaux tomberaient soudain au chômage...

    Quant aux vœux de bonheur, on les adresse aux amoureux qui officialisent leurs relations (sachant qu'un couple sur deux éclatera), plus tant au tournant de l'an. Le temps présent est-il à ce point maussade que le bonheur ne soit même plus le but commun comme au temps des lendemains qui chantent? Je ne crois pas que le monde soit moins sûr. 

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