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Dans quel état j'erre - Page 71

  • Année sainte: «Pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font!»

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    pape annee sainte.jpg«Pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font!» Par ces mots, Jésus crucifié invoque la miséricorde de son père en faveur de ses tortionnaires. C’est l’ultime message d’un homme qui a cru sa vie durant que l’amour du prochain est assez révolutionnaire pour instaurer le règne de la justice et de la paix dans le monde.

    Ses paroles, sa vie, l’affirmation de sa liberté inconditionnelle face aux pouvoirs politiques et économiques en place ont saisi des milliards d’êtres humains depuis. Ses amis ont forgé une religion qui, malgré leurs divisions, leurs écarts et oublis, a modelé, avec d’autres sagesses – grecque notamment – la civilisation occidentale. Comme le président des Etats-Unis, le gouvernement de la République de Genève, devenue laïque en 1907, prête toujours serment sur la Bible.

    Ce 8 décembre, le pape François a ouvert une année sainte. Le 8 décembre, c’est aussi la fête controversée de l’immaculée conception. Instauré par le Vatican en 1854 avec l’assentiment des évêques, le dogme fait référence à la conception de la mère de Jésus, qui n’est pas entachée par la défiance originelle d’Eve et d’Adam ou plutôt le désir, jamais éteint, de l’être humain d’être tout-puissant.

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  • Qu'un sang impur abreuve nos sillons!

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    image.jpegLes paysans suisses marchent à Berne, mais ils ne se mettent pas en grève. Les vaches ne le supporteraient pas et il n'est pas politiquement correct de jeter des aliments dans les rues la veille du Samedi du partage. L'avenir des fermiers tient autant à la production alimentaire qu'à l'entretien du paysage, à la production d'énergie, au recyclage des déchets biodégradables et au maintien d'un mode de vie propice au tourisme et à l'école à la ferme. Le paysan Zeller de Vernier est un précurseur.

    Les fonctionnaires genevois font grève et prennent les élèves en otages, alors qu'ils gagnent deux fois plus qu'un paysan moyen suisse (qui travaille 45 à 50 heures par semaine), ont la sécurité de l'emploi, enseignent dans des écoles bien chauffées et bénéficient d'une retraite garantie, payée aux deux tiers par les contribuables.

    Les climatocraintifs font un joli cœur dans plusieurs villes de Suisse. Pourquoi marchez-vous, ai-je demandé à un haut fonctionnaire, membre de l'Association climat Genève? "Pour que nos élus se réveillent car il y a urgence." Mais, ai-je encore demandé, n'est-ce pas le peuple qu'il faut convaincre, lui qui est la véritable société civile dans un pays démocratique? "Le peuple est lobotisė par la propagande des sociétés pétrolières." On comprend pourquoi les Verts ont perdu les dernières élections fédérales.

    La France ponctue par deux virils Marseillaise l'hommage aux 130 victimes du terrorisme du 13 novembre. Mais aucun sang impur n'abreuvera les sillons de la nation. Une sale guerre civile déjà vieille de quatre longues années se poursuit à deux mille kilomètres à l'est. Et jusqu'à présent, personne n'a compté les victimes collatérales des bombardements aériens des desalliés. Seuls les migrants qui frappent à nos portes nous épouvantent, nous font dresser des murs et regarnir les frontières d'hommes en armes.

    C'est bientôt Noël. Ce dimanche est le premier jour de l'Avent.

    http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/Je-gagne-plus-a-methaniser-mon-fumier-qu-a-faire-du-lait/story/17822168

  • Tonton Pierrot est dans la page people de la Tribune

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    Pierrot 16 avril 2006 - copie.jpgTonton Pierrot n'a jamais fait d'histoire, ni de grande ni de petites. Du moins, c'est le souvenir que j'en garde à l'heure de sa dernière heure. Il est né paysan. Paysan il fut, paysan il demeura bien après l'âge de la retraite, bichonnant son jardin et ses fruitiers jusqu'à plus de 80 ans. Cette photo prise en avril 2006 le montre rayonnant, presque facétieux derrière ses lunettes en écaille rouge.

    Et le voilà ces jours, à son tour, dans la page "people" de la Tribune, la page des décès, la page la plus lue de la Julie. Une page pleine d'émotions.

    Je l'ai vu pour la dernière fois mardi dernier. Dans son lit, à Vessy, il était agité, nerveux, angoissé, recroquevillé comme un pauvre diable. Encore une fois, dix fois, cent fois, mille fois, il cherchait à s'échapper.

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