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Constitution - Page 42

  • La révolution est en marche. Et la constituante?

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    kasser.jpgOn regrette un peu Louise Kasser. L'icône juvénile, première présidence de la Constituante, a donné l'illusion d'une assemblée inventive. Ce n'était pas le choix des 80 élus de porter sa benjamine au perchoir, mais celui du Grand Conseil qui avait fait une entorse à la tradition en décrétant dans la loi plébiscitée par les Genevois que le benjamin et non le doyen serait le premier président de la noble assemblée. Une fois installé, les Constituants se sont donné une présidence quadricéphale, renouvelable chaque année, de sorte que plus personne aujourd'hui ne sait  qui pilote le bateau.

    Sans audace, en revanche, le Grand Conseil a maintenu le caractère non public des séances de commissions de la Constituante. De sorte que les cinq commissions thématiques travaillent depuis Pâques dans le silence le plus profond. Demain, la Constituante votera son concept de communication et les cinq présidents rendront compte de l'état d'avancement des travaux. Il est peu probable qu'on apprenne quoi que ce soit sur les sujets qui fâchent.

    Les sujets qui fâchent sont pourtant nombreux.

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  • La Romandie n'existe pas!

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    suisse romande.pngLa Suisse romande n'existe pas. Pas plus que l'Occident ou le Bonheur. Mais pour nombre de Romands, cette absence de réalité politique est un manque. Ils en font donc une quête, la quête d'un pays, d'un chez soi, d'une identité: comme si être suisse était pour un Romand inconfortable, incongru, inconcevable même. On n'ose plus trop être européen - l'ogre fabriqué de l'administration bruxelloise a fait son oeuvre - ou alors seulement comme on peut être occidental. Dans l'idéal. Alors on reste genevois ou vaudois ou jurassien ou valaisan. Mais le monde a grandi,  le village planétaire est peu ou prou une réalité.

    La semaine dernière un hebdo créé par un éditeur alémanique a remis le couvert pour la cinquième fois: les cent personnalités qui font la Suisse romande. Et de triturer le rêve l'espace d'un jour. A coups d'indicateurs économiques, de discours. Nous serions de ce côté-ci de la Sarine, pour une fois, les bons élèves. Et serions même face à la crise "mieux armés que les Alémaniques". On veut bien le croire. La méthode Coué a vu sa valeur exploser à mesure que dégringolaient les cotations boursières.

    Quant à la Romandie, elle continue de faire rêver ceux qui sont frappés du syndrome de Gulliver, comme l'explique François Chérix, dans un ouvrage un peu laborieux emballé dans une couverture rouge.

    Au fait, quel seraient le drapeau, les couleurs, l'hymne de ce non pays romand?

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  • L'enfer constitutionnel est pavé de bonne intention

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    gardiol Maurice.pngMaurice Gardiol, un des huit initiants de la proposition "Objectif développement équilibré et durable" publie un long et intéressant commentaire sous le billet que j'ai rédigé hier relatant l'adoption par l'assemblée constituante du principe du développement durable, qui servira désormais d'aune aux travaux des cinq commissions thématiques.

    "Pour nous, écrit le constituant socialiste pluraliste,  il s'agissait que la Constituante donne un signal sur sa volonté de prendre en compte un défi majeur actuel non seulement pour Genève et son avenir, mais pour l'ensemble de notre planète mondialisée. Une Constitution moderne et novatrice ne peut l'ignorer.  Cette proposition, rappelle Maurice Gardiol ne parle pas seulement d'un développement durable au sens de protection de l'environnement, mais d'une recherche prioritaire d'équilibre entre objectifs économiques, sociaux et environnementaux, de l'application d'un principe d'équité entre les générations d'aujourd'hui et de demain, d'ici et d'ailleurs."Bref rien à voir dans l'esprit des initiants avec "cette valise qui n'a rien de vague sauf pour celles et ceux qui l'utilisent comme un concept idéologique ou électoraliste, ou pour des journalistes qui considèrent que tous les mots sont creux sauf les leurs !"

    Un commentaire pertinent. Et un excellent complément d'un propos certainement trop court pour rapporter toute la finesse d'un débat. Cependant...

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