Une audience honnête cet après-midi sur le stand de la Tribune. Après la dictée, lue par ma consoeur Françoise Nydegger, j'ai présenté en direct l'édition en cours de la Tribune de ce samedi. C'est la première fois que le système éditorial s'affiche sous les yeux un peu médusé du public. Tiens la page Evénement vient de changer. L'observation en ligne du travail de mes confrères de la rue des Rois captive mes spectateurs. La page relate le disparition de l'humoriste Bernard Haller. Les photos s'affichent, le texte paraît. Magie de l'électronique. J'enchaîne aussitôt avec l'offre de l'e-paper que tout abonné peut mettre en oeuvre gratuitement où qu'il se trouve dans le monde.
L'actu en direct, c'est aussi d'être un baratineur sur le stand d'un salon.
"La Tribune est truffée de fautes!" La question qui tue. J'explique le stress, les nouvelles qu'il faut remanier, vérifier, contrôler. Je dis aussi que les journalistes sont le fidèle reflet de la société genevoise... Je dis encore qu'un journaliste curieux, rapide, tenace, courageux, pertinent, informé n'est pas toujours un as de l'orthographe et de la syntaxe, que les filtres sont parfois défaillants, que le journal est périssable. Rien de bien convainquant.
Une heure plus tard, en lambinant dans le bouchon de l'autoroute de Vernier, je me dis: Et si nous ouvrions notre système éditorial aux lecteurs. peut-être que certains seraient prêts à nous donner un coup de main pour chasser les coquilles et les imperfections. Au fond, c'est ainsi que Wikipedia fonctionne. A suivre et à demain, dès 15h30!