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blogs et net - Page 55

  • Le mercenaire, la gazetta et les blogs

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    le mercenaire.jpgJ'ai déjà évoqué, je crois, Le Mercenaire, l'intéressant livre enquête historique que Jaques et Olivier Donzel consacrent au major Davel. On y apprend mille et une anecdotes sur la vie des gens du XVIIIe et du XVIIIe siècle. J'y ai (re)découvert le sens du mot gazette.

    Gazetta, c'était le nom de la piecette d'argent que valait la fogli avvisi, une feuille d'avoi publiée à Venise dont Théphraste Renaudot avait fait l'acquisition et qui lui inspira le nom de sa Gazette. Les deux Donzel raconte comment ce protestant de la région de Vienne - l'ancienne capitale des Allobroges - devenu catholique pour plaire sans doute au souverain d'alors créa son journal à partir d'une agence matrimoniale et de petites annonces. Son bureau est le rendez-vous des potins que les gens en quête d'une compagne ou d'un compagnon échangent le temps de consulter les feuilles volantes affichées au mur.

    Le 30 mai 1631, Renaudot obtient la concession perpétuelle "de faire imprimer et de vendre les nouvelles, gazettes et récits de tout ce qui s'est passé et se passe tant en-dedans qu'au-dehors du Royaume". Son journal fait 4 pages de 22 cm sur 16. Près de 100 ans plus tard, Samuel, l'imprimeur lausannois inventé par les Donzel, qui enquête sur la vie du major Davel après sa décapitation à Vidy, rêve de publier une telle feuille d'avis. Il doit se contenter d'un almanach annuel attentivement relu par LL EE de Berne.

    Ce qui m'impressionne, c'est le temps qu'il a fallu pour que la liberté d'expression gagne toute l'Europe. Elle est loin d'avoir conquis le monde et doit sans cesse être défendue. Même chez nous, le diton pour vivre heureux vivons caché l'emporte dans tous les cercles. En tant que responsable des blogs à la Tribune, je peux en témoigner.

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  • Des vertus de la longue queue

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    nucléaire peut-on avoir peur.jpgLe 11 juin 2008, j'ai publié une billet sur ce blog intitulé "Peut-on être contre l'énergie nucléaire?" De nombreux commentaires ont été alors publiés. Puis le billet est tombé dans la torpeur des sous-espaces de la toile, gardant néanmoins toujours un index pointé vers la surface, où les internautes échangent chaque jour des milliards de messages. Et voilà qu'au détour sans doute d'une recherche sur internet, je vois mon billet repêché, réinstallé dans l'écume des jours. Et à nouveau au coeur du débat des pro et des antinucléaires toujours virulent.

    Merci donc à ces internautes de leur intérêt et de leurs commentaires fort bien argumentés au demeurant.

    PS: j'ai fermé les commentaires pour ce billet. Si vous souhaitez entrer dans le débat cliquez sur le lien ci-dessus.

  • Le Salon du livre... et des blogs?

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    2009-04-27_100130.pngLe Salon du livre et de la presse a fermé ses portes sur une fréquentation en hausse. Bonne nouvelle? Ou chant du cygne (signe) d'une industrie lourde (le poids des mots imprimés)?

    Dans une chronique publiée sur Swissinfo et reprise ce matin dans le Courrier de Genève, Christian Campiche constate que La presse a été la grande absente du Salon: A l'exception du petit stand de  la Tribune de Genève et des grands stands des titres du groupe Ringier, les autres journaux romands ont boudé l'édition 2009, pour cause d'économies. Les éditeurs, notamment Payot, ont comblé les trous. Faut-il dès lors supprimer la notion et de la presse de l'intitulé du salon de Genève?

    Le livre résistera sans doute plus longtemps que les quotidiens ou les hebdos à la révolution des livrels (livre électonique selon wikipedia) qui conaît un succès aux Etats-Unis et commencent à débarquer sur le vieux contient. Même si des imprimeurs proposent d'imprimer votre oeuvre, que vous aurez éditée vous-mêmes, à l'unité, comme le signalait Bilan récemment, les tablettes de lecture électroniques bouleverseront l'édition papier dès qu'elles pourront afficher la couleur et auront trouvé un mode de diffusion bon marché.

    Alors la concurrence des blogs se fera plus vive, car ils seront à égalité avec les autres textes qui bénéficient encore de l'impact du print et du choix qu'imposent les rédactions à leurs lecteurs.

    Sur le Salon du livre, on lira les blogs de Jean-Michel Olivier, Hayek Ezzeddine et sur le livre électronique le billet de Philippe Souaille, où le débat se poursuit.