Calvin aurait adoré Internet (30/01/2009)

comtesse 29 janv 09 Fusterie P1290251.JPGTutoyer le monde et libérer la connaissance en la mettant à la portée de tous, voilà ce que deux chercheurs du Cern nous ont donné gratuitement en avril 1983. Cinq siècles plutôt dans la même ville, un certain Calvin explique au Genevois qu'ils peuvent désormais tutoyer Dieu sans l'intermédiaire d'un clerc et lire la Bible dans leur langue et l'enseigner en famille. L'Internet et la Réforme deux révolutions qui ont quelques traits en commun. Brasseur d'idées professionnel, Xavier Comtesse n'a pas raté son coup hier aux Midis de la Fusterie.

L'ex prof de math au Cycle, ex-ambassadeur de Suisse en technologie de l'information, désormais directeur romand d'Avenir Suisse n'est pas mécontent de sa trouvaille. Avec délice il arpente les territoires directs, il s'en fait le géographe dans un ouvrage récemment paru. Peu lui importe la maigre audience du Temple désaffecté, sis au coeur de la Genève commerçante et financière reste confidentiel - un problème de marketing sans doute - le remue-ménigeur savoure un instant l'effet de son propos sur les deux pasteurs présents: un ancien collègue Roland Benz excellent prof de math aussi devenu excellent pasteur sur le tard et Blaise Menu, animateur entre autre du centre de la Fusterie. Un ange passe.

A l'entendre c'est à une révolution copernicienne qu'a déclenché le petit bout de programme genevois. Il a fait du réseau d'ordinateurs lancé à l'origine par l'armée américaine, puis par les Université le web d'aujourd'hui. La mise à disposition de tous de textes liés les uns aux autres par les liens internet change le monde, autant que la traduction de la Bilbe l'a fait. Les gens y gagnent en potentiel créatif (Comtesse utilise empowerment faute d'avoir trouver un terme français adéquat). Formidable, fondamental. Nous ne sommes plus seulement des récepteurs, nous avons désormais la faculté d'être des émetteurs du savoir.

Voyez Wikipedia! Je n'y croyais pas. C'était impossible que ça marche pour deux raisons: les auteurs et les correcteurs sont anonymes et ils ne gagnent rien. Et bien je me suis trompé avoue Xavier Comtesse dans un acte de contrition évangélique: Wikipedia c'est tout simplement un miracle quotidien. Les profs détestent cette encyclopédie en ligne. C'est normal, leur pouvoir est remis en cause. Une assistante renchérit: C'est vrai dans l'enseignement de la musique, à quoi bon dispenser des cours sur la biographie de Beethoven, n'importe qui peut y accéder sur la Toile. Le rôle des profs doit changer.

A suivre quand j'aurais le temps...

 

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