J'ai posé l'excellente question, qui ouvre le dossier de L'Hebdo cette semaine sur la culture numérique en Suisse romande, à un de mes jeunes collègues: "Combien de bits dans un octet?" Il s'est gratté la tête et m'a sorti une FALSE réponse. Et a paru tout surpris quand je lui ai dit qu'un octet est une suite de huit 1 et 0 qui, arrangés différemment, permet d'exprimer nos lettres et nos chiffres à nous, bref de faire du parler binaire notre lingua Franca d'aujourd'hui. C'est un codage, comme le Morse. Mais est-ce bien nécessaire de le savoir? L'Hebdo l'affirme: l'école romande est une fabrique d'analphabètes numériques. So what!
Faut-il apprendre et comprendre la mécanique pour conduire une voiture? Faut-il apprendre et comprendre la génétique pour ingurgiter les dernières thérapies? Faut-il apprendre et comprendre l'intelligence artificielle pour utiliser un traducteur automatique ou scanner la myriade de données que l'Etat détient et d'autres données plus riches que Facebook, Google, Snapchat et d'autres détiennent sur les élèves d'une école et dépister les signes prémonitoires d'un décrochage de l'un ou l'autre? Des alertes avancées que les responsables pourront exploiter en enclenchant la stratégie socio-pédagogique idoine qui permettra d'en raccrocher quelques'un à temps, générant ainsi un profit considérable pour eux, leur famille et la société?