"Combien de bits dans un octet?" (20/08/2016)

image.jpegJ'ai posé l'excellente question, qui ouvre le dossier de L'Hebdo cette semaine sur la culture numérique en Suisse romande, à un de mes jeunes collègues: "Combien de bits dans un octet?" Il s'est gratté la tête et m'a sorti une FALSE réponse. Et a paru tout surpris quand je lui ai dit qu'un octet est une suite de huit 1 et 0 qui, arrangés différemment, permet d'exprimer nos lettres et nos chiffres à nous, bref de faire du parler binaire notre lingua Franca d'aujourd'hui. C'est un codage, comme le Morse. Mais est-ce bien nécessaire de le savoir? L'Hebdo l'affirme: l'école romande est une fabrique d'analphabètes numériques. So what!

Faut-il apprendre et comprendre la mécanique pour conduire une voiture? Faut-il apprendre et comprendre la génétique pour ingurgiter les dernières thérapies? Faut-il apprendre et comprendre l'intelligence artificielle pour utiliser un traducteur automatique ou scanner la myriade de données que l'Etat détient et d'autres données plus riches que Facebook, Google, Snapchat et d'autres détiennent sur les élèves d'une école et dépister les signes prémonitoires d'un décrochage de l'un ou l'autre? Des alertes avancées que les responsables pourront exploiter en enclenchant la stratégie socio-pédagogique idoine qui permettra d'en raccrocher quelques'un à temps, générant ainsi un profit considérable pour eux, leur famille et la société? 

Philippe Cudre-Mauroux, prof en informatique à l'Uni de Fribourg, interrogé par L'Hebdo, pense que oui, l'Ecole romande doit enseigner l'informatique au même titre que les math, la chimie ou la physique. Le plan d'étude romand dit non. La matière est laissée à l'appréciation des cantons. Vaud, souligne L'Hebdo, a choisi de supprimer les 45 minutes consacrées au MITIC, considérant que la critique des médias et les technologies de l'information et de communication seront un acquis collatéral de l'enseignement des autres matière, comme si, souligne le journaliste François Pilet, on pouvait maîtriser le français en se contentant d'exiger des travaux sans fautes de langue en histoire ou en math.

Tout est dans tout. Mais les heures ne sont pas extensibles. Ajouter une matière c'est accepter dans retrancher une autre. Laquelle? Difficile pour les outsiders de déloger les baronnies des disciplines installées. 

La solution passe sans doute par une autre révolution, celle d'une introduction massive des outils informatiques de formation, d'apprentissage, d'échange, d'évaluation personnelle et collective (pourquoi pas des tests nationaux?), de planification, de suivi, de communication (avec l'environnement familial, mais aussi avec des coaches, des tuteurs, des répétiteurs, des collectifs de soutien scolaire, autant de relais pouvrant offrir aux élèves d'autres référents que leur(s) maître(s) ou leur(s) parent(s))... Des outils qui doivent augmenter la productivité des profs (sans quoi il ne sert à rien d'investir) et leur donner du temps (pour se former, pour être en relation en ligne ou direct avec les élèves de l'école et non plus uniquement de leur classe, animer des mooc.... ).

Il y a plein de pionniers. Pourquoi ne le sommes-nous pas tous?

Exemple d'un mooc, celui de Jean-Marie Delley, destiné à des collégiens. 

https://youtu.be/79BzuqV-O1U

On aime bien Moodle, un logiciel  de-learning, présenté par Fanny Boitard

 https://youtu.be/DiS1SCtQttc

on suit aussi avec intérêt la classe inversée présentée par Thierry Bovey

on consulte aussi la vidéo d'Eric Vanoncini sur le Plagiat et l'outil Compilatio qui permet de le traquer

former et se former en 2016 et demain selon sydologie.

 

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