Lundi dans quinze jours, on saura si la gauche a retrouvé sa majorité en Ville de Genève ou si l'assise de ses quatre magistrats sur cinq que compte le Conseil administratif s'est réduite grâce à la victoire d'un des quatre partis de la droite qui veulent que ça change. Pour les noms des cinq comaires qui dirigent la municipalité, il faudra attendre le 10 mai. Je ne vois qu'un seul des sortants - ils se représentent tous - puissent obtenir la majorité absolue au premier tour, le 19 avril.
Même Kanaan, qui a plutôt bien mené sa barque et a surtout bénéficié de la calamiteuse gestion de son prédécesseur Mugny, ne devrait pas franchir la barre. Ce qui en dit long sur la difficulté qu'ont nos édiles de rassembler au-delà de leur chapelle politique. La Ville qui est de loin la première commune du canton souffre de son incapacité de concevoir le pouvoir sur un mode collaboratif avec les quarante-quatre autres communes et avec le canton. Dans la plupart des grands chantiers, parkings, mobilité, rade, culture, sports, la ville apparaît plus comme un frein au développement du Canton.
Une des raisons est évidemment politique. Elle est de gauche et le canton est ancré à droite. D'autres raisons résident je pense dans sa dimension et ses compétences. La Ville de Genève est lilliputienne et, hormis la culture et le sports, sans réelles compétences. Il suffit de comparer Genève à Zurich pour s'en convaincre.