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Air du temps - Page 220

  • Pourquoi le Vendredi saint est-il férié en Suisse?

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    Giotto_baiser_judas.jpgPourquoi le Vendredi saint est-il férié en Suisse, m'a demandé une consoeur d'origine bretonne ce matin?

    En voilà une bonne question! Je tente de lui répondre en rassemblant mes connaissances du fait religieux.

    C'est la faute à Calvin, dis-je un peu péremptoirement. Calvin était convaincu que les hommes étaient élus ou condamnés dès l'origine du monde et qu'aucune bonne action ici-bas ne pouvait changer le tirage au sort initial. Il en a tiré la théorie de la prédestination tombée depuis en désuétude. Encore que certains protestants s'y accroche. Etre élu c'est plutôt smart, non?

    Le Vendredi, c'est le jour de la mort du Christ. Un vrai scandale que cette mort. Même le gouverneur romain ne trouvait en lui rien de condamnable. Mais se prétendre Fils de Dieu, c'était trop pour certains qui tenaient le haut du pavé et qui finirent par convaincre Pilate qu'une telle prétention revenait à contester le pouvoir de l'empereur qui se prenait alors pour Dieu. Cette idée qu'un homme ordinaire se prenne pour Dieu a longtemps hanté l'esprit des rois d'ici et d'ailleurs. Aujourd'hui, elle règne encore chez bon nombre de nos contemporains qui s'imaginent faire la pluie et le beau temps.

    Bref si Jésus est mort sur la croix c'est pour en vérité une toute autre raison, si l'on peut dire, car dans cette affaire, il n'y a rien de raisonnable et, en fait, un grand mystère.

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  • Mireille au théâtre de l'espérance: c'est David contre Goliath?

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    valette mireille.jpg"L'excision est une barbarie! l'Egypte bastion de l'islam excise la plupart de ses filles, j'attends que les musulmans se réveillent et partent en guerre contre ce fléau." Une salve d'applaudissements accueille les propos de Mireille Valette (Lire ici et ). L'émotion est palpable dans la salle du théâtre de l'Espérance, où quelque 230 personnes, très majoritairement acquises à la cause de la journaliste genevoise, ont répondu à l'invitation de la Tribune et de Payot. La tension va monter encore d'un cran.

    "Samedi a eu lieu à Genève une demi-journée sur les crimes d'honneur, poursuit l'oratrice. On y a présenté un film montrant la lapidation au Kurdistan irakien. Aucun article relatant ce colloque n'a précisé que la victime était musulmane. La liberté d'expression s'est gravement détériorée en Europe depuis l'affaire des caricatures de Mahomet. Et Mireille Valette d'asséner sa thèse: L'Islam ne s'exprime que par la bouche de quelques leaders. M. Ouardiri, quand vous parlez d'apostasie, d'adultère, d'homosexualité, vous me faites peur." Nouveaux applaudisssements.

    Malaise! Sommes-nous si vertueux que nous pouvons donner des leçons à l'islam? Il n'y a pas si longtemps à Genève, catholiques et protestants se regardaient en chiens de faience et dénonçaient les mariages mixtes. Et les régimes communistes n'étaient pas en reste en matière d'exlusion des ennemis de la cause du peuple.

    Hafid Ouardiri, ancien directeur de la Mosquée de Genève, ne tient plus en place. Avant le début du débat, il avait distribué une lettre ouverte intitulée "Réponse à la « légitime défiance » de Madame Valette". Il se lève, dit être interpellé de manière confuse: "Je n'ai jamais dit ce que vous écrivez dans votre livre. Vous avez tronqué mes propos:" Des huées montent dans la salle. "J'ai été pétri de culture juédo-chrétienne, poursuit le leader musulman, je suis respectueux des femmes et m'oppose à l'excision." Les cris redoublent. Un homme hurle: "Mensonge. Faites le taire!" Ouardiri se rassied. Il ne se relèvera qu'à la fin du débat pour une courte déclaration: "Je suis un être humain, je ne crois pas que la communauté musulmane de Suisse soit un fléau pour notre pays." Certes pas, mais ça n'était pas la question.

    Malaise! Peut-on mener un débat démocratique sur l'islam? En fait, une fois n'est pas coutume, il aurait été correct d'inviter Hafid Ouardiri à la table du dialogue.

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  • L'âne Beer

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    âne beer.jpgLa bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe. C'est sans doute cette expression qui a guidé vendredi le Conseil d'Etat à tolérer l'affichage dans les rues de Genève de la détestable propagande du MCG à l'occasion de la votation du 17 mai sur le Cycle d'orientation. Interdire l'affiche aurait conforté l'image que le vilain Stauffer cherche à se donner auprès de cette partie de la plèbe genevoise, volontiers rebelle et pourtant dépendante des avantages de l'Etat. Saisi par l'interdit, un tribunal aurait vraisemblablement tranché en faveur du tribun, lui donnant un semblant de vernis démocratique. Pire, le scrutin sur l'initiative et le contre-projet aurait pu être annulé une seconde fois.

    calmy rey embrasse kouchner.jpgL'histoire politique est pleine de ces attaques personnelles. Dans sa propagande contre le Conseil fédéral, l'UDC,  se sert des mêmes ressorts à grands coups d'encarts montrant Calmy-Rey embrassant Kouchner.

    Même Moritz Leuenberger se sert de la caricature dans son blog pour se moquer du ministre allemand Steinbruck.

    Le malaise demeure. Où commence et où s'arrête l'humour? A trop se moquer de l'autorité, c'est la démocratie qu'on risque de tuer.

    A ce stade, le bonnet d'âne stauffer-rien, c'est un super coup de pub pour le petit Charles qui n'en demandait pas tant.