Deux événements récents m'effraient en France. Rayhana, une comédienne algérienne, a été aspergée d'essence le 15 janvier à Paris par quelques fondamentalistes. Lundi soir, l'imam libéral de Drancy a été menacé de mort par un groupe d'ultras, car il a défendu dans son prêche le point de vue officiel dans l'affaire de la burka. J'ai demandé hier matin à Hani Ramadan de dénoncer ces comportements intolérables.
J'avais rendez-vous avec l'imam du centre islamique des Eaux-Vives, avec qui je bois un café trois ou quatre fois par an. J'aime débattre de la vie qui va ou qui ne va pas et découvrir les motivations profondes des humains dont je ne partage pas forcément les opinions. Nous avons parlé de l'islam, du christianisme, des religions, de philosophie, de l'Etat, des conditions du vivre ensemble aujourd'hui, de la foi de l'un et de l'autre. Une discussion passionnante.