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Air du temps - Page 133

  • Demain, c'est Haier

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    haier.jpgHaier vous connaissez? C'est le leader mondial des fabricants d'appareils ménagers. L'entreprise est chinoise. Elle a décollé dans les années 80 depuis que M. Zhang en est devenu le manager par la grâce du gouvernement de sa ville de Quingdao.

    Obsédé par la qualité, dont il s'était fait une idée lors d'un stage en Allemagne, M. Zhang a fait irruption sur la scène médiatique chinoise en 1985, quand il a démoli à coups de marteau 76 machines sorties de ses ateliers qui n'avaient pas passé les tests de qualité.

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  • Cinq au gouvernement! Pour quoi faire?

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    bien commun.jpgLa cohabitation, c'est un mode de vie estudiantin. Chacun est roi dans sa chambre, on partage les tâches et surtout les taches de la cuisine et les poils à la salle de bain et on fait la fête dans le salon en regardant le monde sur la télévision. Le gouvernement genevois ressemble à une cohabitation. Chaque ministre fait peu ou prou ce qu'il veut dans son département, chacun attend de l'autre qu'il nettoie les taches et balaie les poils et, dans le salon public, on donne le change d'un gouvernement agissant pour le bien public souriant à l'objectif de la télévision.

    En cet automne de l'an de grâce 2013, comme on disait au temps où la grâce et la gratitude existaient encore, trois mois avant ce 31 décembre qui promet d'être, anomalie genevoise, sans commerce, qui marquera le 200e anniversaire de la restauration du régime patricien genevois après l'aventure napoléonienne, en cet automne donc, qu'est-ce que le bien commun pour Genève et les Genevois du Grand Genève?

    Quel est le programme commun du futur gouvernement de Genève? Quelle majorité de députés va le soutenir dans les bons et les moins bons moments qui nous séparent de la prochaine élection du printemps 2018?

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  • Midi au marché de Carouge, entre bobos et politicos

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    carouge deneys seydoux barthassat.jpgS'informer coûte et tout le monde n'est pas prêt à en payer le prix. Cette formule de l'ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, Ignacio Ramonet, est de portée générale. Les Genevois sont à 15 jours de choix cruciaux pour la gouvernance de leur petite République (la désignation de cent députés et de sept ministres, dont un sera leur président pour 5 ans), combien de temps chacun aura-t-il consacré à s'informer et à débattre des défis que doit relever le Canton: le vieillissement de la population, la croissance économique et urbaine, la mobilité, la gouvernance du Grand Genève, la dette, l'attractivité de Genève, la démocratie à l'heure de Facebook et de Twitter, la réforme des communes, la formation multilingue, le financement collectif ou non de la fin de vie, des comportements à risque...

    Ce matin, à Carouge, le marché fait le plein. Les prix sont à la hauteur du site. Les bobos déambulent sous un soleil de premier automne. De l'autre côté des rails du tram 12 qui mène à Moillesulaz et bientôt du 18 - heureux Carougeois - qui ralliera Cornavin et le Cern, les tentes des partis, surmontés de ballons aux couleurs des équipes, collées les unes à côté des autres, barrent la porte de l'église, qui égrène son carillon.

    On salue des candidats. Salika Wenger plastronne. Dal Busco rayonne. Emery Torracinta salue d'une main indolente. Barthassat s'inquiète. Deneys arrive à vélo d'un autre stand, rosi par l'effort. "La traction électrique, c'est bon pour les vieux", lance-t-il. La présidente des Verts, Emilie Flamand Lew, fait signer l'initiative pour la priorité des TPG. Le maire Vert de Carouge, Nicolas Walder, empêtré dans la grève des EdS de Cyclotri, côtoie le stand d'Ensemble à gauche lequel relaie la dénonciation par SIT de ces emplois au rabais.

    Tiens, voilà Vincent Gall, le patron malmené de Partage. Un débat sur la politique d'embauche, le salaire minimum, la préférence cantonale va-t-il s'engager? Que non, le temps est à la convivialité. On regarde d'un œil distrait les piles de tracts rangées sur les tables. On boit un verre. On touille dans la bouteille à encre pour connaître les chances des uns et des autres.

    Oh là là, mon bon Monsieur, bien malin qui peut donner le résultat du 6 octobre! Le député Buchs a, lui, un avis bien arrêté...

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