Demain, c'est Haier (14/10/2013)

haier.jpgHaier vous connaissez? C'est le leader mondial des fabricants d'appareils ménagers. L'entreprise est chinoise. Elle a décollé dans les années 80 depuis que M. Zhang en est devenu le manager par la grâce du gouvernement de sa ville de Quingdao.

Obsédé par la qualité, dont il s'était fait une idée lors d'un stage en Allemagne, M. Zhang a fait irruption sur la scène médiatique chinoise en 1985, quand il a démoli à coups de marteau 76 machines sorties de ses ateliers qui n'avaient pas passé les tests de qualité.

Il a aussi décrété, sacré défi dans un pays aussi administratif que la Chine, que les appareils qui ne seraient pas livrés dans les 24 heures seraient gratuits, à la charge des travailleurs sans doute. Aujourd'hui, Haier, c'est 80'000 employés un chiffre d'affaires de 26 milliards de dollars et une renommée qui la place dans le top ten des entreprises les plus innovantes du monde.

M. Zhang a 60 ans, il travaille tous les jours ou presque et ne s'accorde que peu de vacances, raconte The Economist dans sa dernière livraison. M Zhang qui ne veut pas être une carpe - nom qu'il donne aux managers incompétents dont il racheté les firmes par dizaines - s'est mis en tête de transformer Haier en une de ces entreprises de l'âge des réseaux et de la communication. Loin les petits chefs! Désormais l'entreprise s'organise autour de groupes intégrant différentes fonctions et compétences qui ont même le droit d'aller chercher sur le marché les prestations que délivraient jusqu'à présent les services centraux du géant.

Dans le système chinois comme dans les grandes entreprises, la valse des grands et des petits chefs se danse à tous les temps. Le capital humain doit être mobile comme le capital financier. Les meilleurs s'en sortent à condition de leur rester, les autres... Se recyclent selon le bon précepte de l’écologie industrielle désormais ancré dans la Constitution genevoise.

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