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Air du temps - Page 112

  • L'Expo universelle 2015 ne fait pas d'omelette sans oeufs

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    P1070756.JPGPas d'omelette sans oeufs à Milan, La dernière invention d'une jeune pousse californienne qui promet de nourrir le monde plus efficacement et plus écologiquement que le circuit naturel grain-poule-œuf-omelette n´est pas montré sur le stand américain de l'Expo universelle Milan 2015. Du moins je ne ai pas vu et je ne crois pas qu'Obama, qui nous accueille droit les yeux au sommet d'un grand escalier - Poutine s'affiche mais ne dit rien sur le stand russe - en parle dans sa vidéo qui tourne en boucle.

    Les Américains, comme d'autres, ont accroché des salades, des choux et des fraises sur la paroi nord de leur bâtiment, façon sans doute de rompre avec l’horizontalité naturelle des champs qu'on peut dès lors bétonner sans scrupule. Je n'ai pas trouvé non plus sinon via des vidéos de cultures hydroponiques avec poissons recycleurs. Sur ce plan, le pavillon belge est bien intéressant, d'autres sans doute aussi. Frappant de constater dans cet Expo dédiée à l'alimentation pour tous que les nouvelles techniques culturales, sensées souvent le monde de la faim et de l'enfer climatique, ne dominent de loin pas la fiera milanaise.

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  • L'odeur des Genevois

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    L'odeur et le bruit. L'expression fait corps avec Jacques Chirac depuis 1991 et a fait la fortune de la bonne pensance hexagonale. Je ne connaissais pas la version pontificale de l'expression jusqu'à la lecture de L'Echo Magazine de cette semaine. Dans son éditorial, le réd en chef de la revue catholique romande cite cette phrase du pape François: Un pasteur doit sentir l'odeur de ses brebis. Patrice Favre en tire argument pour supputer la sympathie du pape à l'idée de réinstaller un évêque à Genève,  bientôt 600 ans après la fuite du dernier titulaire à Annecy. En 1533.

    Serait-ce une bonne chose pour les catholiques genevois qu'un évêque entier vienne sentir leur odeur? Quelle est-elle au fait? Inodore comme l'argent? Je ne saurais en juger. Ce qui est certain, en revanche, c'est qu'en ce temps où chaque paroisse brandit à nouveau son drapeau et affirme son identité d'autant plus fort que ses rangs se clairesèment, le débarquement d'un prélat au bout du lac suscitera quelques remous. Les mauvaise langues disent parlant du vicaire actuel qu'il est plus auxiliaire qu'évêque et que son secrétaire général le roule un peu trop souvent dans la farine. Pour tout dire, je n'en sais rien, ne fréquentant pas le 13 rue des Granges.

    http://www.echomagazine.ch/edito-la-haut-sur-la-montagne

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  • Quand hommes et femmes étaient séparés à l'église de Compesieres

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    Capture d’écran 2015-04-30 à 22.44.05.pngJe me souviens, enfant, avoir assisté à la messe, chaque dimanche à 10 heures, et aux Vêpres, à 15 heures,  dans ma paroisse de Compesières. Les chanteuses étaient installées dans la nef. Le choeur des hommes était perché sur la galerie, blotti contre le grand orgue. Son souffle puissant transformait en épopées lyriques et fantastiques les histoires du Tohu Bohu, d'Adam et d'Ève, du Déluge, des Dix Commandement, de Samson, de la Passion et de la Résurrection. L'islam était alors un mot inconnu.

    Point de femmes dans le chœur de l'église. Les grands mères  portaient un chapeau, un foulard ou une mantille. Les grands-pères enlevaient leur couvre-chef. Le curé tout de noir habillé sondait régulièrement  les âmes des fidèles dans une boîte grillagée. Il officiait à l'autel, surchargé de fleurs et de cierges et parfois enveloppé d'un brouillard odorant, l'encens. Le mystère était présent comme le Christ dans l'hostie. Une fois l'an, il bénissait les maisons et les moissons. Point de filles parmi notre cohorte d'enfants de chœur, qui servions la messe en latin, à 7h30, juste avant l'école... 

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