Je n'ai pas participé au Noël 2015 de l'Appel spirituel de Genève. Contre vents et marées et presque contre le cours de l'histoire, une poignée de Genevois, convaincus de l'existence qu'une ou plusieurs puissances divines se sont manifestées aux humains d'une manière ou d'une autre, travaille non pas à la création d'une religion commune ou unique, mais simplement au côtoiement respectueux des uns et des autres, ce qui est déjà ambitieux et pas simple.
Ils se sont réunis samedi au temple de la Fusterie. Demir Sönmez en donne dans son blog un diaporama et quelques notes.
Un propos du président sortant de l'Appel de Genève me semble faire écho à la manifestation sauvage* qui devait s'ébranler quelques heures plus tard, enlaidir gravement Genève, laisser de marbre la police "durant une heure trente"**, scandaliser les riches et apeurer les braves gens. William McComish a dénoncé, lis-je, "le mensonge et l'hypocrisie de ceux qui sont à l'origine du chaos dans le monde et la terreur des terroristes qu'ils ont engendré".
(Cette publiée initialement le 20 décembre a été mise à jour en y introduisant la vidéo de la soirée éditée sur YouTube)

Les Genevois - la majorité encore à la Mairie de la Ville en particulier et ses soutiens, mais pas qu'eux - adorent donner des leçons de droit-de-l'hommisme au monde entier. Après les déprédations de samedi dernier, les voilà cois. Enfin pas vraiment. C'est la faute à la police, entend-on dire, à gauche comme à droite, qui n'aurait pas arrêté les fauteurs de troubles, comme on trie l'ivraie du bon grain, et laissé les braves manifestants de la Culture poursuivre leur dénonciation des "forces réactionnaires qui comptent leurs sous". ça ne manque pas de piquant venant de milieux qui ne cessent de critiquer les budgets de la sécurité et tiennent les policiers pour de dangereux empêcheurs de manifester. C'est une des expressions du bon sens genevois.