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Air du temps - Page 107

  • Sonia Zoran, l'empathie et le format long

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    sonia zoran.jpg(…) Tu nous as donné avec Eclats de Méditerranée d’être moins bêtes, moins ignorants sur ce qu’on appelle la crise des migrants. Dans le Temps, tu as très vite rédigé des éditoriaux dont un - il y a longtemps déjà - sur les deux nationalismes qui s’affrontent en ex-Yougoslavie une thèse qui en très court contenait ce que tu aurais sans doute écrit dans ta thèse que tu n’as pas composée,  faute d’avoir trouvé un accueil éveillé à  l’Université où un professeur avait jugé le sujet du nationalisme sans avenir. « Et ça fera mal », concluait cet édito prémonitoire. Ton écoute des autres déjà t’avait donné les clés de l’actualité. A la Radio, Frank Musy t’a aidé à faire du Sonia Zoran, un ton, un son, où  derrière le je on entend le nous.

    Les archivistes de la radio ne savent pas trop dans quelle case te mettre, dit encore Anal Lietti à qui le comité du prix Jean Dumur avait confié ce jour l’éloge de la lauréate 2015. Tu n’es pas dans le segment information mais dans les programmes où tu dis te bien trouver. (…) Et tu désires, comme nous, qu’on te dise au retour d’une immersion,  «Raconte», plutôt que «Combien tu veux» quand ce n’est pas «Tu as 3000 signes».

    «Regarde ce que les gens mangent et oublie l’angle.» Sonia Zoran cite Bertil Galland dans ses remerciements. « J’ai un côté chèvre de Monsieur Seguin… » Elle associe les techniciens de la radio qui ont l’oreille du ton juste, du prolongement musical pertinent. Et puis, l’actualité s’impose: «J’utilise le Je non pas pour dire Nous mais pour fuir le Nous. Car le Nous, ajoute cette Vaudoise qui en a l’accent à peine, renvoie au Eux, les migrants, les Arabes stigmatisés, mais aussi cette homogénéisation qui nous guette et nous menace.» Elle ne dit pas  purification ethnique, une actualité qu’elle a éprouvée dans ses Balkans d’où elle vient à moitié.

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  • Une seule formation pour les enseignants romands!

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    emery-torracinta guiraud 2014.pngLes policiers genevois vont se former avec les Vaudois et les Valaisans. La Haute école en administration publique vient d'être intégrée à l'Université de Lausanne. Les journalistes se forment depuis toujours à Lausanne dans une structure paritaire, et depuis peu à l'Université de Neuchâtel. La plupart des certificats de capacité sont fédéraux. La formation des infirmières et de très nombreux métiers d'ingénieurs sont gérés par la Haute école supérieure de Suisse occidentale sous la maîtrise de la Confédération. Il reste un métier coincé derrière les murs des cantons: la formation des enseignants.

    Ce jour, dans la Tribune, l'enseignante d'histoire devenue patronne du DIP, réagit à l'audit de la Cour des comptes sur l'IUFE. "Nous avons anticipé et nous n'allons pas tout bouleverser", dit-elle. Bref, circulez, y a rien à voir. Triste cantonalisme d'une socialiste qui ne sait plus ce qu'est l'internationale. 

    Madame Emery Torracinta, si vous voulez travailler pour le bien commun des Genevois et des Suisses, faites une seule école pédagogique avec les autres cantons romands. Libérez-vous! Libérez-nous! Instaurer la libre circulation des profs entre nos cantons! Et introduisez dans cette formation un stage de six mois minimum en immersion linguistique de tous les profs.

  • Longchamp est-il un bon maçon?

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    GE110_GREVE_MACONS_FONCTIONNAIRES.jpgC'est au pied du mur qu'on voit le maçon, dit l'adage. Trois jours de grève d'une grosse partie de la fonction publique (et peut-être bien quatre - demain est un vendredi 13 -), un budget de 8 milliards pour une République de 482'000 habitants (sans compter les dépenses communales, confédérales et autres factures obligatoires  - santé, retraite, logement). Voilà Genève! 

    Une culture de grandes gueules copiée-collée de notre grand voisin français dans une démocratie incapable d'assurer au gouvernement une majorité claire et durable. Des syndicats qui "se battent pour notre bien et ceux de nos enfants" face à des élus, nos élus, traités de guignols par la rue. Voilà Genève! 

    Un Conseil d'Etat sans majorité (PLR et PDC ne sont que 34 sur 100 députés), sans figure charismatique et miné par ses ministres socialistes et MCG, qui embouche la trompette de la semaine des 42 heures - mais qui lui a donc soufflé cette idée? - et en pleine grève annoncé par une soudaine recette fiscale réévaluée que le budget 2016 n'est plus déficitaire mais bénéficiaire, une annonce inaudible et tardive. Voilà Genève!

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