Au moins en 2008, on savait qui était le coupable, ces gnomes branchés sur les centres financiers, l'oeil balayant les écrans ou tournent les cours et les indices, le doigt agile achète ou vend d'un clic des millions de papiers, son cerveau rumine la folie de son prochain bonus, tandis qu'ailleurs dans des fermes ultra sécurisées d'autres intelligences dites artificielles achètent et vendent à la vitesse de la lumière. Et soudain le krach et la ruine de millions de gens aux Etats-Unis, l'onde de choc de l'explosion atteint bientôt le monde entier. Il faudra bien dix ans pour s'en relever et bien des banques traînent encore les boulets de ce temps là.
En 2020, l'ennemi est inconnu, invisible à l'oeil nu, intraçable, sans remède. Il ne se loge pas dans les ordinateurs. Il n'est le fruit de l'avidité, de l'envie d'être riche ou simplement de profiter d'une aubaine.