Mein Kampf incite-t-il à la haine raciale? Je ne l'ai pas lu et je ne le lirai pas. Martina Chyba l'a-t-elle lu? Peut-être. La journaliste de la RTS avait un avis tranché sur le 19:30 ce mercredi 30 décembre. Sur le ton d'une pasteure, elle a dit combien ce brûlot était mal écrit, infâme dans son contenu, mais qu'il ne faut pas en empêcher la publication pour autant. Comme si elle, la RTS ou quiconque d'ailleurs pouvaient le faire d'un livre que les libraires genevois vendent à quelques dizaines d'exemplaires par année et qu'on trouve sans peine sur le net.
Brûler ce livre serait agir comme le régime hitlérien et toutes les dictatures, a asséné la journaliste. Incroyable! Ainsi tous les livres se vaudraient et devraient échapper au pilon?
Dans la même séquence, un libraire de la librairie du Boulevard a eu cette réponse: "Notre métier, c'est de vendre des livres." Il est vrai que chacun fait son métier. Mais est-ce la mission du service public de participer à cette opération commerciale?