La cure de Compesières est promise à devenir une extension de la Mairie de Bardonnex.
Outre que l'emprise de cet espace vital me paraît discutable compte tenu du rôle de plus en plus congru que jouent les communes à Genève et que son acquisition par la municipalité viole la lettre constitutionnelle (article 218), sinon l'esprit de l'inaliénabilité (sans doute contestable) des biens curiaux (les biens des églises que la République radicale avait nationalisés avant de les leur restituer en 1907), on pourrait imaginer une destination plus ouverte au public du château de Compesières, comme celle d'accueillir le musée des Suisse à l'étranger qui doit quitter le domaine de Penthes et de créer, à Compesières, le musée des migrations (celles des Suisses en terres étrangères et celles des étrangers en Suisse).
Un tel projet aurait de quoi séduire un mécène. Tout près de l'ancienne commanderie propriété de l'internationale des chevaliers de Malte jusqu’à la révolution française (lesquels y tiennent encore un musée), vit un riche étranger, dont j'ai lu dans la revue des 300 plus riches de Suisse que Bilan vient de publier, qu'il a renoncé à son statut de réfugié fiscal pour devenir un bon et loyal contribuable genevois et de l'ancienne commune de Compesières.
Cette introduction pour dire que la cure de Compesières pourrait facilement accueillir une ou deux familles de réfugiés durant quelques mois, sans mettre en péril le projet du maire. Le maire d'Avully vient, nous apprend la Tribune de ce jour, d'ouvrir l'ancien presbytère à une famille de requérants.